Hellfest 2017 – Jour 2

Aerosmith / Saxon / Steel Panther / The Dead Daisies / Suicidal Tendencies / Airbourne…

Allez hopopop ! C’est reparti pour cette 2e journée. La chaleur est écrasante dès le réveil mais le tipi reste plus frais qu’une tente. Rebelote dans la poussière, tu te laves les dents, le visage, t’enfiles tes rangers, ton jean’s troué et un t shirt, tu prends ton gobelet, ton sac à dos, et fonces à la cathédrale (entre temps tu t’arrêtes pisser et tu te prends une bière, faut pas déconner, ça fait 4h que t’as le foie en paix).

Ce samedi va être un véritable marathon, avec 3 groupes que je veux voir en même temps, il va falloir la jouer stratégique mais finalement, ça ne va pas se passer comme prévu.


The Dead Daisies : 12h15 – 12h45

Ils passent tôt mais ils ne fallait pas les louper. Vus en première partie de je ne sais plus qui en 2015 il me semble, ce groupe a tout pour plaire aux fans de hard rock. Le line-up a pas mal bougé, avec actuellement John Corabi (Motley Crue), Doug Aldrich (RJ Dio, Whitesnake), David Lowy, Marco Mendoza (Thin Lizzy) et Brian Tichy (Whitesnake). Il faut rappeler que le groupe a été formé par 2 anciens des Guns N’Roses (Richard Fortus, Dizzy Reed) et que des membres comme Daryl Jones (Rolling Stones), Carapetis (NIN) ou encore John Tempesta (The Cult) y sont passés.

30 petites minutes au Hellfest à 12h15 avec 3 albums studios excellents à leur actif?? Bon, tant pis mais quand on voit que Steel Panther a eu droit à 1h en fin d’après-midi. Enfin bref, ils n’ont pas semblé déçus, bien au contraire. Ils utilisent l’avancée de scène installée pour Aerosmith, et demande au public de participer, ce qu’il fait sans souci, notamment sur Make Some Noise. Doug a le sens des accords et les compos de Dead Daisies font l’unanimité, que ce soit sur les anciens titres que sur les derniers. Par contre, merde les gars ! Vous n’avez que 30 minutes, pourquoi s’emmerder à faire une reprise des Beatles (Helter Skelter)??. Au niveau du chant, John Corabi assure autant que son predecesseur Jon Stevens, et de loin, on lui donnerait un faux air de Steven Tyler avec ses cheveux ondulés et sa mèche décolorée.


Ultra Vomit : 12h50 – 13h30

Et bah ! La foule est venue en masse devant les Français d’Ultra Vomit (qui plus est, de Nantes). Ces 4 ligériens ont pris le credo du Metal parodique…Alors ok, c’est drôle 5 min d’essayer de reconnaître le groupe qu’ils imitent (et apparemment ils le font bien car on reconnaît aisément) mais après, je me lasse. Cette lassitude sera d’autant plus forte lorsque le chanteur partira dans de longs monologues soit disant drôle mais que j’ai trouvés pathétiques. Les blagues « pipi caca » non merci. J’ai voulu attendre leur dernier titre parodiant Rammstein, et con pour moi, ils l’ont faite en avant avant dernière, je me serais donc bien passée du début. On a eu droit à « la Chnille » « Caca VS pipi » « Je collectionne des canards vivants » « Calojira » ….

Cependant, il faut leur reconnaître un certain talent, car ils savent jouer dans tous les styles, passant d’un Motley Crue à un Motorhead en passant par Rammstein ou Gojira. Le public semblait content et eux aussi, c’est le principal.


Phil Campbell & The Bastards Sons : 13h35 – 14h15

Phil Campbell, guitariste de Motorhead, est ici en terre conquise. Il était venu l’an dernier inaugurer la statue de Lemmy et avait versé sa petite larme. Le Hellfest a été le dernier concert français de Motorhead avant le décès de Lemmy donc autant vous dire que de revoir Phil sur scène, il ne fallait pas être bloquée aux chiottes. Je dis ça mais je me suis endormie par terre comme une merde pendant 2 titres (sur 7).

Phil Campbell a décidé de revenir avec ses enfants Todd, Dane et Tyla, au sein d’un groupe sobrement appelé « Phil Campbell & The Bastards Sons » (le chanteur est l’exception, Neil Starr ne fait pas partie de la famille). Le groupe, très jeune, interprète en majorité sur scène des titres de Motorhead mêlés à des titres de leur album sorti en 2016.

Le groupe ne sera pas très parlant, mais en même temps, ils n’ont que 40 minutes, autant enchaîner. Les Bastards Sons sont habillés avec des vestes en jeans patchés, un peu comme la plupart des festivaliers . Musicalement, les titres du groupe ne sont pas transcendants, ils ont le mérite de porter le nom Campbell et de perdurer la tradition. Le groupe est récent, il faut leur laisser du temps mais à voir si c’est juste un petit projet où Phil veut simplement s’éclater, ou s’ils veulent en faire un groupe à part.

C’était tout de même émouvant d’entendre résonner du Motorhead avec Phil sans Lemmy.

Setlist

  • Big Mouth
  • Spiders
  • Going to Brazil (Motörhead cover)
  • Born to Raise Hell (Motörhead cover)
  • Ace of Spades (Motörhead cover)
  • Killed by Death (Motörhead cover)
  • ?
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Phil Campbell and The Bastards Sons – Hellfest 2017

Pretty Maids : 16h – 16h50

Du Heavy Metal Danois, allons-y. Shame on me, je ne connais pas plus que ça Pretty Maids, formé pourtant en 1981. Depuis, le groupe a connu beaucoup de changements mais le duo chant/guitare est lui identique à 1981. Pretty Maids a splitté en 90, quand la vague grunge a tout ravagé sur son passage et que leur album Jump The Gun n’a pas percé contrairement aux précédents.

J’ai passé un bon moment, ce n’était pas mal mais j’en garderai pas non plus un souvenir intarissable. Il faut tout de même admettre que la voix d’Atkins est incroyable, dans la lignée des Byford ou Deris. Les titres sont bien ficelés, ça roule, c’est carré, rien de plus, rien de moins, à l’image de leur dernier album Kingmaker qui reste très bon.

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Pretty Maids – Hellfest 2017

Steel Panther : 16h55 – 17h55

Ah…le phénomène Steel Panther. J’en ai beaucoup entendu parlé, je ne me suis jamais penchée sur leur musique, mais sur leur gueule, oui. C’était donc l’occasion. Mouais mouais mouais, j’ai bien rigolé à voir leur look aussi has been qu’assumé. Le hard-FM ou plutôt Glam Rock revisité en 2017, il fallait le faire, ils l’ont fait. Leggings panthère vert et rose, maquillage, longs cheveux (perruques?) et humour salasse. Tout y est ! Originaire de LA comme la plupart de leurs pairs, ils détonnent et gardent un second degré (heureusement). Rien que leurs noms de scène : Michael Starr, Satchel, Lexxi Foxxx et Stix Zadinia. Le groupe s’est d’abord fait connaître à travers des reprises des années 80 avant de se lancer dans leurs propres compos. ils ont une chaîne Youtube avec une émission quotidienne divisée en plusieurs épisodes : This Week in Music (avis sur des albums du moment), Love on the Rocks (conseils sexo), Celeb Watch (vie des people), Science Panther (réponses à des questions scientifiques) ou encore Steel Style  (conseil mode et maquillage).

La chaleur est à son comble, la foule est dense devant la Mainstage, on espère que le maquillage de Lexxi est waterproof et que la laque dans les cheveux va tenir…

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Steel Panther – Hellfest 2017

Au début je me marre, que ce soit sur leur style vestimentaire, leurs trombines (le batteur ressemble à Michael Youn) que sur les blagues du chanteur. Et puis, au bout de 30 min, M. Starr va trop parler, beaucoup trop parler, monologue de 10 min !!! Sur 1h de set, on a juste envie de les entendre jouer mais ça fait partie de leur réputation : improviser. Starr speech beaucoup entre chaque titre ce qui fait qu’au final, ils ne joueront que 60% du temps.

Le ton est axé sur le sexe, ce qui, idem, après 2-3 blagues commence à lasser mais l’humour gras et macho est cependant tellement caricaturé que ça passe. Le summum arrivera sur Gloryhole (« gloire au trou ») où le groupe fera monter sur scène une bonne cinquantaine de nanas, les seins à l’air ou encore s’embrassant longuement et montrant leurs fesses. Les filles en profiteront également pour p’loter les musiciens qui tentent de rester concentrés sur leur morceau. Quel gros bordel mais au moins, ça met l’ambiance et le groupe est pour le coup, dans l’échange total avec le public.

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Steel Panther – Hellfest 2017

Je vous passe la session remaquillage de Lexxi devant un miroir rose et sa bouche botoxée cul de poule, ou encore la présentation des tenus des membres.

Musicalement, on ne peut pas dire que ça casse 4 pattes à un canard, ils ne réinventent pas le glam rock, ils appuient lourdement ses contours. Cependant, ils assurent le show et c’est tout ce qu’on leur demande, du fait qu’ils ont gagné leur notoriété là dessus.

Setlist :

  • Eyes of a Panther
  • Goin’ in the Backdoor
  • Just Like Tiger Woods
  • Fat Girl (Thar She Blows)
  • Death to All but Metal
  • That’s When You Came In
  • Poontang Boomerang
  • Community Property
  • 17 Girls in a Row
  • Gloryhole
  • Party All Day (Fuck All Night)
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Michael Starr et ses Hellfesteuses

Dee Snider : 18h00 – 18h50

« Fucking fifty minutes ! ».

Dee Snider (surnommé « la belle blonde » par ma mère) a remplacé WASP qui a annulé sa venue. N’étant donc pas programmé au départ, c’est avec joie qu’on le retrouve après l’arrêt de son groupe Twisted Sister. Que dire de l’histoire entre le Hellfest et les Twisted ? Il y a des groupes qui marquent plus que d’autres, et dès leur première venue au Hellfest, les Twisted avaient fait rougir le festival à tel point qu’ils ont été ré-invités jusqu’à faire la tête d’affiche l’année dernière (avec Mike Portnoy en batteur et en guest, Phil Campbell). C’était d’ailleurs leur dernière date, et Dee tenait à nous la dédier. Depuis un an, Dee Snider fait une carrière solo, et il est revenu en terre Clissonnaise pour seulement « fucking 50 minutes ». Sur ces 50 minutes, Dee nous expliqua qu’après la mort d’AJ Pero, son batteur et ami, Twisted devait se séparer et qu’après avoir joué ici 1h30 en sa mémoire, il était tout de même content de revenir pour juste 50 minutes et qu’il avait des surprises juste pour nous le « Hellfest, best festival in the World ». Les surprises ne se sont pas fait attendre devant une foule impatiente de chanter avec lui les anciens tubes de son groupes : We’re Not Gonna Take It (en martelant un message de combat envers ceux qui veulent nous empêcher de vivre librement) et I Wanna Rock. Il trouvera également le temps de rendre hommage à Chris Cornell récemment décédé (suicide) en interprétant une chanson d’un de ses groupe Soundgarden, ainsi qu’un titre de NIN.

Pantalon moulant rouge, débardeur moulant noir et lunettes rondes à reflets bleus, Dee Snider est toujours aussi en forme physiquement que vocalement. Ce fut une fois de plus, un moment de fraîcheur sous ce soleil de plomb.

Setlist :

  • We Are the Ones
  • The Kids Are Back (Twisted Sister song)
  • Close to You
  • Head Like a Hole (Nine Inch Nails cover)
  • We’re Not Gonna Take It (Twisted Sister song)
  • Crazy for Nothing
  • Outshined (Soundgarden cover)
  • I Wanna Rock (Twisted Sister song)
  • So What

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Trust : 18h55 – 19h55

Commençant à stresser pour être bien placée devant Airbourne et Aerosmith, il a fallu me résigner à aller voir Chelsea Wolf et Wardruna. C’est pourquoi je me suis retrouvée devant Trust. Je ne vais pas cracher dans la soupe, mon père m’a baignée dans Trust et j’étais happy de les voir en 2007 à l’Olympia pour leur retour, avant de les retrouver 2 ou 3 fois. Ils avaient sorti 13 à table, un bon album, avant de se perdre sur scène avec rap et DJ, sans parler de la gue-guerre de nom de groupe entre Bernie et Nono. Je n’avais donc pas plus décidé que ça de les voir mais la foule était compacte, difficile de s’en extirper et surtout, comment revenir après pour la suite ?

Tant pis, surtout que le groupe arrive en version soft (pas de rappeur, pas de DJ, la base quoi) et qu’ils commencent par un de mes titre favori : Marche ou Crève. Si on enlève le look gros beauf de Bernie (chemise à fleurs, T shirt de chien loup indien et bob sur la tête), on se dit que les mecs assurent encore. Nono viendra sur l’avancée de scène, Bernie également, mais regarderont très rarement la foule, malgré leur grande satisfaction d’être au Hellfest devant « ce putain de public ».

 

En 1h, le groupe ne jouera que 7 titres, et pas forcément les plus indispensables…en dehors d’Antisocial bien évidemment. Pas de Préfabriqué, Police Milice, Le Mitard, Sors tes griffes, Monsieur Comédie, On lèche on lâche on lynche…..

On se serait peut-être attendu à ce que Bernie parle un peu politique, mais le Trust d’antan n’est plus là, il nous dira tout de même « restez en colère ». Le public est content, le groupe aussi (il me semble qu’ils avaient annulé leur venue au Hellfest l’année dernière ou il y a 2 ans ?) mais pas d’échange pendant le set, dommage.

 

Setlist :

  • Marche ou crève
  • Au nom de la race
  • Le temps efface tout
  • Démocratie
  • L’Élite
  • Surveille ton look
  • Antisocial
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Trust – Hellfest 2017

Saxon : 20h – 21h

On ne présente plus Saxon, personnellement grande fan, je les verrai de loin en attendant Airbourne. Bordel, Biff a encore une voix incroyable. La dernière fois que je les ai vus, en dehors d’un festival, c’était au Bataclan et je n’avais pas osé faire un selfie avec le groupe pourtant sur le trottoir après le show.

Saxon c’est le genre de groupe constant sortant un album tous les 2-3 ans, sans prise de risque. Ils font ce qu’ils savent faire et ce depuis 1976, c’est à dire un Heavy Metal dans la plus pure tradition.

Avant d’arriver sur scène, la sono balançait le célèbre It’s A Long Way To The Top d’AC/DC (cornemuses et compagnie), la foule était chaude bouillante ! Saxon est arrivé à la fin et a ouvert le concert avec le dernier titre en date, Battering Ram avant d’enchaîner sur THE tube : Motorcycle Man. Youhou c’est parti pour 1h de setlist best-of (mais toujours pas de And The Bands Played On). Le groupe n’a rien perdu de sa superbe, et les plus jeunes sont ravis, comme quoi, on a de la chance de pouvoir encore voir la fine fleur de cette génération à l’origine de tant de choses dans le milieu.

Setlist :

  • Battering Ram
  • Motorcycle Man
  • Sacrifice
  • Power and the Glory
  • Battalions of Steel
  • 20,000 Ft
  • Dogs of War
  • Heavy Metal Thunder
  • 747 (Strangers in the Night)
  • Crusader
  • Wheels of Steel
  • Denim and Leather
  • Princess of the Night

Airbourne : 21h05 – 22h15

Airbourne, les fils spirituels d’AC/DC (Australiens, fratrie O’Keeffe et riffs, certes plus rapides, mais à la Angus) sont attendus ! Je les ai vus déjà 2 fois au Hellfest, (2010 / 2015) la première, ils passaient le matin et la seconde, dans l’après-midi en faisant péter les amplis (chaleur) et massacrant le set. Il me tardait donc de les voir à une heure digne de ce nom. Ces 4 mecs sont dingues, mais le pire est bien le chanteur/guitariste, qui nous habitue à escalader les structures de scène et à exploser des canettes de bières sur sa tête.

La foule est électrique, je suis en train de réaliser que je vais souffrir…le groupe débarque sur leur plus grand tube Ready To Rock et là, c’est le drame : ça slam dans tous les sens, on a pas le temps de récupérer tout le monde sur nos mains, et ça va commencer des circle pit ! Prise dans l’un d’entre eux à mon insu, je me suis fait écraser le bassin. Par chance, le metalleux est gentil, les mecs s’arrêteront le temps de me sortir de cet enfer poussiéreux et à moi le slam improvisé. Tout le reste du concert consistera à hurler sur les riffs incisifs et à se concentrer sur les slameurs arrivant par derrière et à contrer les nouveaux circle pit. Bref, une ambiance de dingue « mais pourquoi j’ai voulu être devant ».

C’est l’heure de l’explosion de cannettes de 1664 sur le crane de Joel O’Keefe qui vient sur l’avancée de scène avec sa petite glacière de chantier (trop sex le mec quoi), avant de partir escalader la Main Stage…Je ne sais pas combien de mètres de haut elle fait, mais il n’a pas le vertige ce petit ! Pendant ce temps, les slams sont de plus en plus nombreux et moi je résiste tant bien que mal aux bousculades.

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Airbourne – Hellest 2017

Les comparses joueront 8 titres à fond les ballons ! Joel se roulera par terre en pas de canard comme un certain Angus Young, montera sur les épaules d’un kangourou pour jouer au premier rang, comme un certain Angus Young, mais là où le groupe a pris en maturité, c’est que, malgré tous ces clins d’œil, on n’y voit plus une pâle copie, mais un vrai groupe dans lequel on fonde nos espoirs de renouveau.

Avec cette chaleur, autant vous dire qu’au bout d’une heure, le groupe était rincé ! Torse nu, en jeans noir et cheveux longs, le chanteur, accompagné de ses 3 amis, nous auront fait vivre un super moment de fuckin’ Rock N Roll. Ouais, ce concert était dingue, ces mecs assurent !

Setlist :

  • Ready to Rock
  • Too Much, Too Young, Too Fast
  • Down on You
  • Rivalry
  • Girls in Black
  • Breakin’ Outta Hell
  • Live It Up
  • Runnin’ Wild
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Airbourne – Hellfest 2017

Apocalyptica : 22h20 – 23h20

Et bah voilà, arrêtons de nous plaindre, on l’aura eu notre concert de Metallica au Hellfest !! Non mais sérieusement, Apocalyptica….être payé à jouer un set entièrement de reprises de Metallica…Je me suis emmerdée, disons le clairement . J’adore le violoncelle mais pendant 1h, ça devient soporifique. Le concept est pourtant top : un groupe de heavy metal ayant remplacé les guitares et basses par des violoncelles. Mais à 22h20, en reprenant que du Metallica, non merci. Attention, j’adore Metallica ce n’est pas le problème, le problème c’est le violoncelle sans paroles. Si encore il y avait eu des compos originales… Bref, pas grand chose à ajouter.

Setlist :

  • Enter Sandman
  • Master of Puppets
  • Creeping Death
  • One
  • For Whom the Bell Tolls
  • Fight Fire With Fire
  • Orion
  • Battery
  • Seek & Destroy
  • Nothing Else Matters

Aerosmith : 23h25 – 00h55

Popopooooo. Aerosmith quoi !!! Les Toxic Twins, Steven Tyler, l’homme le plus beau de cette putain de planète avec Dave Gahan et surtout le plus gros groupe US du monde au niveau des ventes de disques. Plus de 40 ans de carrière, et rare en France, c’est donc l’événement , d’autant plus que ce sera leur seule date en France. Je ne les ai vus que 2 fois dans ma petite existence (Bercy et Hellfest 2014), alors oui, je voulais être placée tout devant pour cette 3e et sûrement dernière fois.

La scène est habillée aux couleurs du groupe, même le sol arbore un gigantesque autocollant à l’effigie du nom Aerosmith. La foule est au taquet, les minutes passent et toujours personne. Finalement, avec 5 min de retard, les écrans géants s’allumeront pour laisser défiler l’historique du groupe à travers leurs pochettes d’albums depuis 1973, sur fond de Carl Orff et de son Carmina Burana. Frissons garantis..

 

Les Bad boys de Boston arrivent par le milieu de l’avancée de scène sur Let The Music Do The Talking, et ne lâcheront pas le rythme durant 17 morceaux ! Je suis au premier rang de l’avancée, Steven est à 1m, j’aurai l’occasion de toucher son harmonica !!!! Putain qu’il est beau (et 69 ans, comme quoi la drogue, ça conserve..) avec ses cheveux colorés et ondulés, son pantalon en dentelle transparent à certains endroits, ses foulards, colliers et bagues, il a la classe comme personne ! Il utilisera l’avancée de scène à 90% du temps et merci ! Le groupe a l’air content d’être ici, et même si certains diront qu’ils ont été trop professionnels, ils ont tout de même échangé avec nous, jusqu’à chanter un Happy Birthday a un des membres de l’équipe d’Aero.

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Aerosmith, Steven Tyler – Hellfest 2017

Toutefois, de nombreux problèmes d’écrans sont apparus, agaçant Steven Tyler parti à un moment gueuler en coulisse. De même pour le ventilo géant que Steven replacera lui même IN DA FACE (que serait Steven Tyler sans son gros ventilo, 6e membre du groupe). Mais Aero restera concentré, ne souhaitant rien laisser présager au public de ces petits problèmes techniques (bon même si le mec du fond voit bien qu’il n’y a plus d’écran).

Concernant le duo Perry/Tyler, ils étaient complices et ça fait plaisir. Après l’annonce d’une tournée d’adieux et une séparation, puis une carrière solo pour chacun des deux membres, le duo fonctionne toujours autant, à l’image de leurs jumeaux british Jagger/Richards. Joe Perry aura d’ailleurs comme Keith Richards, son petit moment solo sur Stop Messin’ Around.

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Aerosmith, Joe Perry – Hellfest 2017

Hormis Joey à la batterie, tous les autres membres viendront occuper à leur tour le devant de la scène mais laissons à César ce qui lui revient : Steven reste l’Homme de la situation. Son pied de micro voltigeur serti de pierres (avec un Play in Good Luck gravé en dessous), ses foulards aériens, sa façon de bouger si particulière, bref ce physique soigné aux traits fins et choix vestimentaire, Steven Tyler est magnétique et il le sait. Il abuse de sa mouvance tantôt tendancieuse, tantôt primate jouant avec son pied de micro. Il est très proche des premiers rangs en nous tendant ce dernier à maintes reprises et à nous fixer droit dans les yeux (j’ai cru mourir!). J’avoue ne pas avoir beaucoup décollé les yeux de cette avancée, laissant de côté le fond de scène de Tom, Joey et Brad.

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Aerosmith, Steven Tyler – Hellfest 2017

Le seul bémol est la setlist. Aerosmith n’a plus rien à prouver et regorge de pépites, alors pourquoi s’obstiner à faire des reprises ? Fleetwood Mac, James Brown ou encore les Beatles. J’aurais bien voulu un petit Back In The Saddle mais ravi d’avoir eu Mama Kin et Train Kept A Rollin’. Les minutes filent à une vitesse folle, Steven Tyler lancera son harmonica dans la foule, ainsi que sa veste, tandis que Joe se contentera de lancer des médiator estampillés « Aerosmith Hellfest ». Impossible d’échapper au tube du film Armageddon « I don’t want to miss a thing » et d’exploser ses cordes vocales sur Dude Looks Like a Lady. Le rappel ne sera pas d’un grand mystère car consistera à installer le piano blanc de Steven Tyler sur l’avancée de scène, pour le mythique Dream On. En effet, c’est au tour de cette balade légendaire que le groupe reviendra, d’abord Steven seul avec Joe Perry monté sur l’instrument, puis le reste du groupe. On a beau dire, les groupes de hard font les plus belles balades et ça marche à chaque fois. Évidemment, la fête n’aurait pas été au top sans un Walk This Way ! Ouf, elle clôturera la soirée avec une explosion de confettis et rampes de fumées tout le long de la scène.

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Aerosmith – Hellfest 2017

Les puristes des musiques extrêmes pourront dire ce qu’ils veulent sur des groupes comme Scorpions ou Aerosmith programmés en tête d’affiche du Hellfest, mais ils ont 50 ans de carrière, des tubes monumentaux, et à l’origine de beaucoup de choses. Ces mecs assurent à 70 ans comme ils le faisaient dans les années 70-80, et heureuse qu’à mon âge, je puisse encore les voir sans décrépitude. Aerosmith a le blues dans le sang et a réussi a en faire une machine hors norme à travers un hard-rock savamment dosé et raffiné. Un voyage sur le Mississippi des temps modernes. Des bons accords, une voix cassée reconnaissable parmi dix-mille et un look, certes, mais pas que. Aero envoie le steak, c’est calibré, (trop) professionnel, mais ils sont méticuleux et peuvent tout se permettre, jusqu’à dire sur scène « c’est bon les gars, on a fait le boulot, maintenant le chèque ».

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Aerosmith, Steven Tyler – Hellfest 2017

Setlist :

  • Let the Music Do the Talking
  • Young Lust
  • Cryin’
  • Livin’ on the Edge
  • Love in an Elevator
  • Janie’s Got a Gun
  • Stop Messin’ Around (Fleetwood Mac cover)
  • Oh Well (Fleetwood Mac cover)
  • Mama Kin
  • Sweet Emotion
  • I Don’t Want to Miss a Thing
  • Come Together (The Beatles cover)
  • Dude Looks Like a Lady
  • Train Kept A-Rollin’
  • Dream On
  • Mother Popcorn (James Brown cover)
  • Walk This Way

 

 

==> Ma galerie photos complète ICI <==

 


Suicidal Tendencies : 1h05 – 2h05

Je n’ai pas fait de pause depuis 15h30, alors après Aerosmith et mes sweet emotions, il fallait absolument que je mange et …prenne un verre ! Morte, j’ai pris le temps, donc arrivée à la Warzone un peu tard, je n’ai pu assister qu’aux 2 derniers titres des Suicidal. Groupe punk Californien fondé tout début 80, ils sont un phénomène de scène, qu’on aime ou pas leur style. Et puis cette année, il y avait une nouveauté à ne pas louper : Dave Lombardo derrière les futs (oui oui, le fou de la double caisse de chez Slayer).

Reconnaissable à travers leur look de basketteurs/skatteurs à short et casquette à visière relevée montrant Suicidal, j’peux vous assurer que les S.T ont mis le feu à la Warzone. Le chanteur a une patate incroyable, passant de gauche à droite de la scène dans un moove de rappeur avec bandana de dealer membre d’un dangereux cartel, il assure. La foule est loin d’être crevée et jump sur tous les morceaux, même à mon niveau et pourtant, je suis bien loin de la scène.

Au niveau du line-up, soyons clair, moi je suis paumée. Ils ont changé des dizaines et dizaines de fois, tout le monde a du passer par S.T (Robert Trujillo par exemple) mais finalement on s’en tape le coquillard, ça envoie toujours sur scène. Je regrette oui de n’avoir pu assister qu’à 2 titres mais c’était ça ou je mourrais déshydratée.


Il est 2h30 quand je quitte le site pour aller au Metal Corner, histoire de reprendre mes esprits (et un verre de Muscadet) et de repartir à l’Easy Camp des étoiles plein les oreilles. On s’endort vers 4h avant d’entamer cette 3e et dernière journée.


Retrouvez ICI le live report de la journée 1

Retrouvez ICI le live report de la journée 3

Retrouvez ICI le bilan du hellfest 2017 en chiffres

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Les vidéos live Arte du jour 2 :

Apocalyptica

Suicidal Tendencies

Steel Panther

Comeback Kid

Agnostic Front

Saxon

DRI

Decapicated

Kreator

5 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Papillote dit :

    Chère Mélou, C’est un bonheur que de me jeter sur TOUS tes posts, et en particulier tes CR de concerts. Là, c’est tout simple, j’étais transportée en plein Hellfest, comme chaque année sans y avoir jamais mis les pieds… Merci !!!

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    1. ultradelta dit :

      Whaou et bien ça me touche et m’encourage à continuer !! J’ai écrit ça cette nuit j’ai vu pas mal de fautes à corriger ce soir donc avec mes excuses. Merci bcp papillote

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  2. Aldo dit :

    Salut à toi PICKWICK; c’est un plaisir de te lire chaque jour et de voir que depuis bien longtemps: l’élève a dépassé le maître. Juste pour infos, The Dead Daisies étaient en 1ère partie de KISS au Zénith de Paris !!! On était à la limite de l’évanouissement dans une salle à 35°…. Aldo

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