Après plus de 150 dates, la fin de la tournée se termine au sommet
Dominique A, avec son physique de colosse, était hier soir sur les planches du Trianon, pour une des toutes dernières dates de sa tournée.
Pour donner un peu l’esprit de DodoA, le concert a commencé à 20h20 (la première partie était assurée par le groupe Pain-Noir que nous avons loupé, donc je ne pourrai pas vous en dire plus) et s’est terminé à 22h45. Le prix de la place ? 30€. C’est donc parti pour 28 titres, tous aussi beaux les uns que les autres, même si j’ai un reproche à faire que j’expliquerai plus tard dans l’article.
Dominique A n’est pas un artiste qui passe sur les ondes, hormis sur France Inter, mais il vend, et il a sa renommé dans le milieu. Il est présent dans le numéro des 30 ans des Inrocks, comme faisant partie des 30 artistes qui ont marqué les 30 dernières années (aux côtés de David Lynch, David Bowie, PJ Harvey, V.Despentes…) et les chroniques à son égard sont toujours très positives, voire, contemplatives. Pourtant, il part de loin DodoA, lorsque l’on écoute ses premiers essais, c’est assez catastrophique (un synthé, une voix et tchao). Mais la chance lui sourit, quand un producteur l’entend passer sur une radio indépendante Nantaise, avec le titre Le Courage Des Oiseaux (que je n’arrive pas à écouter dans sa version originale). Par la suite, les albums s’enchaîneront avec toujours la même patte : des textes, une voix incroyable fluide, limpide, contrastant totalement avec son physique, et une gestuelle scénique estampillée DodoA.
Cette tournée fait suite à l’album Eléor, comprenant 3 superbes titres : Au Revoir mon Amour, Eléor et L’Océan.
DodoA est accompagné sur scène de Sacha Toorop à la batterie, Boris Boublil à la seconde guitare et claviers, et de Jeff Hallam, le bassiste à la gestuelle très intrigante (j’avoue avoir du mal à descotcher de son jeu).
2h30 de concert : les 40 premières minutes étaient assez lentes, j’ai eu du mal à rentrer dedans (maladresse dans l’ordre attribué aux chansons ?). Par contre, le reste du concert était somptueux : très rock avec des réorchestrations du tonnerre, des jeux de lumières impeccables, propres, permettant de mettre le groupe dans l’ombre avec simplement le mouvement des silhouettes…Dominique A nous absorbe, tout en restant dans la retenu, jouant d’une très grande délicatesse. Ce mélange ne peut vous laisser indifférent.
Coup de cœur pour le final d’Immortels, où DodoA danse seul pendant 2 minutes sur un rock chaotique ! Et sa danse est assez atypique, une sorte de gestuelle aérienne des bras avec des coups de tête furtifs, dit comme ça, ça peut paraître bizarre, mais c’est beau à voir
Immense coup de cœur pour la version du Courage des Oiseaux : plus de 7 minutes avec des arrêts, des reprises, des arrêts, des reprises, et la fosse en folie. J’ai filmé 2 min avec mon phophone ICI et un fan a filmé 5 min (dommage, la vidéo s’arrête au meilleur moment, lorsque tout s’arrête, et qu’il reprend la chanson tout doucement avant que ça explose)
Seconde fois que je le voyais sur scène, et je ne regrette absolument pas. Ce fût une excellente soirée qui s’est terminée dans un très bon resto’ Indien, excusez du peu.
Le magazine L’Express l’a interviewé en coulisse il y a 15 jours :
Setlist :
Hotel Congress
Cap Farvel
Semana Santa
Manset
Nouvelles vagues
Central Otago
Tout sera comme avant
Valparaiso
Par le Canada
Marina Tsvétaeva
Les hommes entre eux
Rendez-nous la lumière
Revenir au monde
Music-hall
Au revoir mon amour
Rouvrir
Ce geste absent
Pour la peau
Immortels
Antonia
Éléor
Le convoi
La mémoire neuve
Vers le bleu
Hasta que el cuerpo aguante
Le courage des oiseaux
L’Océan
L’horizon
Concernant la gestuelle, regardez cette vidéo :
ULTRADELTA 