Une nostalgie assumée et cadencée
C’est le phénomène français depuis 2 ans environ, qui prend de l’ampleur dans les médias comme ICI dans Le Monde ou sur ces 2 articles des Inrocks sobrement intitulés La Femme peut-elle sauver la France et La Femme, l’avenir du rock Français
Ça me fait toujours rire de lire le mot « rock » pour parler de groupes qui font de la synth pop (mais certes, bien rythmée). C’est typiquement français quelque part, comme le rock est bien pauvre chez nous dans les médias, on colle cette étiquette à tout ce qui n’est pas du rap ou de la variet’. Bref passons.
La Femme était donc de passage à Tours, curieuse de voir ça en live, je me suis donc décidée assez rapidement à me prendre un billet et il faut dire qu’ils sont partis assez vite ! Donc en fait, oui, il y a un public averti pour La Femme (sachant qu’ils ont été choisis pour assurer les premières parties des concerts des Red Hot Chili Peppers sur la tournée européenne 2016)
Qui sont-ils ?
- Sacha Got (guitare)
- Marlon Magnée (clavier)
- Sam Lefevre (basse)
- Noé Delmas (batterie)
- Clémence Quélennec (chant)
- Lucas Nunez Ritter (claviers)
- + une invitée anglophone sur le titre Always in the Sun
En tout cas, ça c’était la formation d’hier soir (je crois car je ne suis pas une experte du groupe) car sur le 1er album, elles étaient 4 chanteuses à se relayer sur différents titres.
Pour celles et ceux qui ne visualisent toujours pas qui est ce groupe, vous connaissez certainement ce tube :
Ou encore l’excellent single qui a lancé leur second album cette année :
Revenons-en au concert. Et bien une belle énergie. Je ne pensais pas qu’avec 2 albums, ils joueraient 1h30 ! Cependant, même si la balance musicale était au top, on ne peut pas en dire autant du micro, j’avais du mal à comprendre les phrases. Idem pour les jeux de lumières qui auront caché tout le long du show, le batteur (je ne sais pas du tout à quoi il ressemble).
Ils sont 6, nous faisant ainsi face avec 3 claviers, une batterie, une basse, une guitare (ah bah si, c’est un groupe de rock, la base y est) sans oublier le thérémine.
Leur look nous plonge dans un rétro totalement assumé, à la fois ringard et moderne (mini short ridicule, t shirt sans manche, cheveux décolorés foirés, lunettes too much…). Ce que j’aime cependant chez ce groupe c’est d’une part, le fait qu’ils ne se prennent pas au sérieux, mais surtout différentes influences (malgré que les titres du premier album se discernent très bien du second). On peut passer d’une Cold Wave grave et sombre, à une pop acidulée efficace à un disco kitshoune :
La setlist est bien fournie, parcourant tous les thèmes, jusqu’à un hymne à la Mycose…Bref avec La Femme, on passe un bon moment, ça swing, je n’ai pas vraiment vu le temps passer hormis sur 2 ou 3 titres. Tout ne se vaut pas mais qu’est-ce qu’on aime Le Sphynx !
La France regorge de petites pépites synthétiques, que ce soit avec La Femme ou encore avec Agar Agar, The Pirouettes etc…il faut juste assumer le côté rétro et sortir des sentiers battus (c’est sur que passer de Rob Zombie à une scène indé comme celle-ci…suis-je totalement dichotomique ?)
Et puis bah en souvenir, on repart avec le maxi LP du Sphynx dédicacé ><