Imany – 01/06/17, Le Mans, Oasis

Quand la Grâce rencontre des petites rillettes en transpi

Je vous l’accorde, pourquoi parler d’Imany ici ? Et bien disons que je suis une nana open-minded et que je tenais à la voir, suite à la très bonne impression laissée suite à son album The Wrong Kind Of War

Imany (« foi ») est une française d’origine Comorienne de 38 ans. Elle a débuté sa carrière comme mannequin pour Calvin Klein à New-York une dizaine d’années, avant de tenter sa chance dans la chanson, vers 2008. C’est 3 ans plus tard que son premier album The Shape Of A Broken Heart voit le jour dans un style folk blues (certifié Platine). Il faudra attendre 5 ans pour la sortie de son successeur, et un remix improbable de DJ Russes (Don’t Be So Shy a inondé les radios cet été), pour que la carrière d’Imany décolle véritablement.

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Imany, Le Mans 01/06/17

La chanteuse est également très engagée dans diverses causes féminines à l’image de son combat pour l’endométriose.

Reconnaissable à son turban dans les cheveux et sa grâce innée, Imany c’est avant tout une voix et des compositions raffinées.

C’est donc au Mans, pays des rillettes (même si elles n’arrivent pas à la cheville de celles de Tours…), qu’Imany posa ses valises le temps d’un concert affiché sold-out, accompagnée de sa war-team.


Bordel, quelle chaleur ! Nous sommes 1000, serrés comme des p’tits blinis, dans une salle à 40 degrés, sans aération !

La première partie est assurée par KasbaH, et c’est une très bonne surprise. Derrière ce nom se cache Nadir Moussaoui, un sound designer pour le cinéma, qui a lancé sa carrière solo l’année dernière. Mélange de sons électroniques et de sonorités orientales, Kasbah n’a pas vraiment refroidie l’assistance !


A 10 min de l’arrivée d’Imany, je ne sens que les gouttes de sueur qui me coulent dans le dos et les odeurs de pieds de mes voisines en sandalettes. Le public est hétéroclite : tous les âges, tous les sexes…etc etc

21h, c’est enfin le moment. 8 musiciens, habillés en militaire vintage, se placent derrière leurs instruments : batterie, guitares (X2), violoncelles, piano, basse.

Dans le fond, sublimée par un simple spot blanc, Imany entonne Save Our Soul. Accompagnée sobrement par un tambour, la chanson est poignante et pose le ton. Imany dégage un tel charisme, que je reste scotchée dès les premières secondes. Sa voix grave et profonde nous transporte de suite dans des émotions entre espoir et noirceur.

Elle chantera une bonne majorité des titres de son dernier album, dont There Were Tears à 2 reprises. Ce dernier est un appel à la jeune génération, à suivre les exemples des héros d’une autre époque qu’on porte sur nos T shirt (Mandela, Malcolm X, Gandhi) qui ont refusé l’oppression et se sont révoltés pour leur liberté et leurs convictions.

Bien évidemment, les 2 tubes Don’t Be So Shy (dans une version « percussions » boulversante) et Silver Lining Clap Your Hands ont été adulés, mais le moment le plus magique fut la reprise de Queen, Bohemian Rhapsody ! Reprendre ce mythe, il faut en avoir dans le slip ! Imany l’a réussie à merveille, en laissant l’interlude du « galileo galileo » à ses musiciens, qui, chacun leur tour, se renvoyaient la balle. J’avoue qu’une petite larme (et pas une goutte de sueur) s’est échappée de mes yeux :

Au niveau des reprises, il y aura également du Nina Simone avec Don’t Let Me Be Misunderstood, un sample des Red Hot Chili Peppers ou encore et la très belle chanson T’es Beau de Pauline Croze (quel moment une fois encore, juste après le rappel).

Les musiciens prennent leur pied, toutes les chansons sont réorchestrées dans des versions plus longues, plus couillues. Les violoncellistes apportent un relief hors pair et la batterie est royale. Imany nous demandera de chanter des « Ohhh ohhhh » pendent plus de 5 minutes, prenant ainsi le temps de présenter sa war-team.

Le public est conquis, comblé et ne veut pas partir. Ça tombe bien, Imany non plus.  Elle part en transe, à danser, se rouler par terre, sauter et n’en finit pas d’allonger le titre You Will Never Know présent sur son 1er album.

Après 1h30, et autant vous dire que je n’ai rien vu passer, le concert se termine dans une ambiance terrible. Il fait encore plus chaud, on est tous prêts à tomber comme des mouches, ou plutôt à fondre comme des rillettes au soleil, mais peu importe, on est dévoué à ces 9 personnes sur scène, qui, elles aussi, sous les spots, donnent tout.

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Imany, Le Mans, 01/06/17

Imany fait partie de ces artistes qui n’ont besoin d’aucun artifice pour briller. Une classe, une gentillesse, une voix…et rien d’autre. Tout est naturel chez elle, pas de superficialité et de surfait. Elle donne, on prend, on donne, elle prend that’s all ! Je dirais même, qu’elle a un air d’Olivia Pope ><

Ne passez pas à côté, allez la voir. Elle fera une bonne partie des festivals estivaux (Solidays, Terres du Son, Montereau Confluences…) et fera 2 dates en décembre à Paris, salle Pleyel.

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Imany, Le Mans 01/06/17

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