Austra – 03/07/15, Paris Gaîté Lyrique

Une prestation magnifique, dans le cadre du festival Loud & Proud ! Récit de la soirée

Me revoilà donc en direction de Paris (je vais finir par y poser ma toile de tente…) pour un des moments les plus attendus : retrouver Austra sur scène.


Début des hostilités dès 11h, 40° dans la rame de train et un relou dragueur en face de moi. Direction, une fois arrivée, le quartier latin pour manger un bout avec de vieilles connaissances, puis Bastille, et enfin, à 19h30, la Gaîté Lyrique située entre Réaumur-Sebastopol et Arts et Métiers (quartier pas dégueu quoi). Vu la chaleur, on se pose d’abord avec Audrey, une amie de longue date novice chez Austra, dans un bar où les mojitos sont en happy hour (qui dit happy hour dit, chez eux, double dose mais sans sucre…m’enfin, je pardonne car la playlist musicale m’a offert Aero, Scorpions, Kiss ou encore Def Leppard)


20h30, nous voilà enfin devant ce magnifique bâtiment, redécoré aux couleurs du festival Loud & Proud. Ce festival est le premier dans la capitale (mais en même temps à Lyon et à Nantes) célébrant la culture Queer à travers des concerts, des débats (avec la rédactrice en chef des Inrocks, ou de Pop Culture par exemple) et des projections.

« Le festival LOUD & PROUD cherche à questionner la représentation des minorités sexuelles sur les scènes françaises et se propose de redonner la priorité aux corps et aux identités négligées et invisibilisées par l’industrie musicale en programmant, sur quatre jours, des concerts et des performances d’artistes queer. »

Les artistes présents vendredi soir à Paris, étaient donc présents le samedi à Nantes, et inversement, ceux présents à Nantes le vendredi, étaient à Paris le samedi, vous comprenez ?

Il est temps de rentrer et là, un whaou collectif : rez de chaussé, les murs sont recouverts de blanc et de spots roses fluo, c’est épuré et très classieux. Il faut monter au 2e étage pour atteindre la grande salle de concert et le bar. Et là, un second Whaou collectif. La pièce centrale est décorée de boules à facettes, toujours le blanc en dominant avec des ballons partout au plafond, des murs capitonés d’une surface miroir, et des spots roses et bleus. Sur les murs, des écrans reprennent des œuvres de Tom Pékin et de Virginie Jourdain, ainsi qu’à travers des peintures murales à la craie. Des stands de dessins, de T shirts (très très beaux) ou de prévention sont là. Une platine DJ met l’ambiance avec, entre autre, du Depeche Mode, Dominique A, Lana Del Rey, Robyn & Royksopp …

A droite la salle de bar, digne d’un vieux théâtre avec des tables et des Cointreau Fizz. A gauche, la salle de concert principale, toute noir avec des fils disco facettes qui recouvrent le mur du fond.

Crédit photos : Gaëlle Matata pour les 5 premières photos (Gaweb)


Il est temps de rentrer dans la salle pour écouter le groupe qui précède à Austra : Perfume Genius. Très très belle découverte. Le groupe US est composé de l’auteur-interprète à la voix perchée, Mike Hadreas. Ce dernier est accompagné sur scène par son compagnon de la vie, Alan Wyffels. Les chansons sont à mi-chemin entre minimalisme et pop épurée, avec des paroles pas très enjouées, refletant assez largement la terrible vie de Mike (drogue, prostitution, auto-destruction, alcool…)


23h05…arrive dans une énième tenue, le très haut en couleur Nicolas Maalouly (Flash Cocotte, organisateur de soirées Queer dans Paris) pour présenter Austra. Là, c’est le moment où je me liquéfie sur place. Le groupe arrive, Katie en dernière et là, grosse claque ! Elle est de plus en plus charismatique et sublime. Vêtue d’une robe noire transparente, je trouve qu’elle a encore minci mais le plus flagrant sera sa voix durant l’heure et quart de prestation. Katie assure de mieux en mieux les show, elle s’assume à merveille et sa voix tient carrément la baraque (ce qu’on pouvait lui reprocher il y a quelques temps).

Maya quant à elle, fidèle ! Sa nouvelle coupe de cheveux découverte déjà l’année dernière lui va toujours à merveille et son sens du rythme est toujours parfait.

Dorian adopte une tenue des plus…bizarres (le seul hétéro du groupe, si on doit mettre des cases dans les orientations, ce qui m’emmerde, se fond dans le paysage avec sa combinaison blanche shorty).

Et enfin, notre Ryan national, toujours dans sa bulle et toujours avec ses hauts à trous et ses paillettes.

Le son est tout simplement PARFAIT. Merci à l’acoustique de cette salle ! Le groupe est plus qu’heureux d’être là, Katie prendra le micro à plusieurs reprises pour nous parler (chose rare) et nous dire qu’elle nous « aime, aime, aime, paris, toujours » ou encore que c’est la meilleure programmation qu’elle ait pu voir jusqu’à ce jour et qu’elle est fière d’en faire partie, elle salue grandement l’initiative de ce festival et qu’ils sont trop heureux d’être là ce soir avec nous. MAIS NOUS AUSSI BORDEL !

La prestation en sera tout aussi grande. Les envolées lyriques, en veux tu en voilà, sans fausse note. L’ambiance est monstrueuse ! On sent que le public les attendait. Ça saute, ça chante, ça sourit, ça pleure (oui j’avoue, j’ai versé ma petite larme sur Hurt Me Now). L’ambiance est à son paroxysme lorsque la setlist enchaînera Lose It et Beat And The Pulse (et la basse ne saturera pas !). Alors, ok, je n’ai pas eu The Future ou The Villain, mais on aura eu des nouveautés.

00h15, fin de ce concert qui m’a transporté, une fois de plus, dans un monde parallèle.

Ils sont magiques, où du moins, ils ne cesseront de me faire un effet incroyable. Je ne me lasse pas de leur répertoire, je ne me lasse pas de les voir sur scène, ils sont entrés un soir de 2012 dans mes oreilles, et depuis, ils n’en sont jamais ressortis.


On souhaite rester un peu pour voir la prestation suivante, même si l’heure du métro nous empêchera de rester. C’est au tour de Zebra Katz. Clairement, ce n’est pas ma tasse de thé, mais il assure scéniquement (Ojay Morgan). Seul, accompagné d’une platine et d’un écran géant, il oscille entre slam rapide et rap mainstream, sur des bits minimalistes.


Setlist Austra :

Painfull Like
Forgive Me
Darken Her Horse
The Choke
Home
New Song
??
What We Done
Habitat
Lose It
Beat And The Pulse
Hurt Me Now
Spellwork


Galerie Photos

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Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Sacriledge dit :

    A reblogué ceci sur SacriLedgeet a ajouté:
    Je comptais faire un article également sur ce magnifique concert et ce festival punchy, mais Melou ayant dit tout ce que j’avais à dire, je vais me contenter de le republier avec plaisir !

    J’aime

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