Une performance incroyable, une soirée privée avec un génie
Enfin ! Enfin ce 16 juin arrive pour aller voir Bror Gunnar Jansson (BGJ), le Suédois prodige à la voix sortie tout droit des chants de coton (ICI pour en savoir plus) ! Je dis prodige car monsieur BGJ joue simultanément de la guitare, de la batterie, des maracas, tout en chantant.

La Boule Noire, salle coincée entre le Trianon et la Cigale, accueillait donc BGJ mais également Hoboken Division en 1ere partie. Quelle excellente surprise ! C’est rare que je sorte d’un concert en me souvenant de la 1ere partie (en dehors d’Austra) et en achetant leur album. Ils sont 2, originaires de Nancy (cocorico) emmenée par une chanteuse, Marie, dans un style blues rock parfois garage. Je ne suis pourtant pas une adepte du rock garage, mais ce soir là, ils ont mis le feu, avec une balance d’enfer !

Marie chante à travers un micro « distorsion » des années 50, lui donnant une voix plus vintage. Les riffs de gratte sont carrés et très blues, ça roule. Ils étaient accompagnés d’un batteur (ce qui n’est pas le cas sur les anciennes vidéos trouvées sur tutube) avec une puissance extra Ils avaient une super énergie sur scène, je n’ai pas vu le temps passer, et ça, c’est souvent bon signe. C’est un groupe à suivre et à soutenir (comme investir dans leur album Arts & Crafts à la très jolie pochette) : leur site internet
A 20h45, l’OVNI BGJ arrive installer son petit matériel et accorder ses guitares. Il est vêtu d’un « pyjama » rayé, tout un style (sans parler des chaussettes). Il a une classe incroyable. Pas besoin de parler, il a une présence, point barre !


21h, c’est l’heure. La salle l’acclame, il semble gêné et un peu stressé. Il s’installe en tentant de ne rien faire tomber. Il est vrai que tout est à porté de main, ne lui laissant pas beaucoup de place. Il a 2 guitares, 2 fûts (caisse profonde et caisse claire, avec cymbales), et son micro. La première chanson correspond à la première de l’album, l’excellent Church Bell’s Tone :
Il tiendra 1h40 sans flancher, avec une voix plus parfaite que sur les albums studio. C’est incroyable de le voir jouer simultanément de tout ce petit bordel, tout en racontant ses textes de meurtres et histoires sombres. Les pépites s’enchaînent avec Ain’t No Grave ou encore He Had a Knife in His Hand :
BGJ a un regard inquiétant, yeux révulsés ou en l’air, tel un guerrier en osmose totale avec son personnage, surement une concentration extrême (et on le comprend !). La salle est pleine (concert complet) et répond du tac o tac. Une fois de plus, je ne vois pas le temps passer, je reste subjuguée devant la performance et l’humilité de la personne. Sur un morceau, il poussera le vice très loin en jouant de la gratte d’une main, des « maracas » de la seconde, de la batterie des 2 pieds, et le chant ! On peut observer que l’ampli porte le nom de son dernier album Moan Snake Moan, que je vous conseille grandement d’acheter.

Il fera un rappel pour notre plus grand bonheur avant d’aller à la rencontre du public pour quelques séances de dédicaces et d’achats de merchandising (se limitant à CDs et vinyles).

Il est super, vraiment, très gentil, disponible (il prendra le temps de me répondre sur fb en me remerciant pour les vidéos et photos). Il nous a bien assommé, il faut l’admettre. J’espère que sa notoriété grandira pour qu’un grand nombre de foyers français puissent écouter ses morceaux, car vraiment, ça vaut le coup.

Merci M. Bror et à très vite.
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