Concert en toute intimité et…Amitié

Après leur (exceptionnelle) prestation donnée au Trianon de Paris le 31 mars dernier (Live Report ICI), Austra continue sa tournée mondiale avec 8 arrêts en France. C’est donc à La Rochelle, en petit comité, que le groupe a posé son matos, toujours accompagné de Pixx en première partie.

La Rochelle…il faut avouer que la prog de La Sirène est toujours de qualité, mais le public quant à lui semble souvent débarquer d’on ne sait où, loin des milieux underground parisiens (et encore moins queer). Je m’attendais donc à ce que la salle ne soit pas remplie à son max, mais de là à ne voir qu’une centaine de personnes !

Pourquoi qu’une centaine de personnes ? Le (la) rédacteur (trice) du programme de l’enceinte rochelaise avait pourtant mis le paquet niveau compliments (peut être même un peu trop à en lire certaines phrases, disons…branlette de cerveau : « projet cinétique et cathartique, si somptueusement éthéré » « bain acide et délétère d’une boite queer de 3e zone » « insidieusement inquiétante et polaires »….Si vous avez compris et bien bravo, car perso, en lisant ça, et si je ne connaissais pas la musique d’Austra, j’n’aurais pas vraiment compris de quoi on me parlait). Bref, quoiqu’il en soit, nous sommes là et l’organisation avait oublié de souligner que la première partie ne commencerait qu’à 21h (et pas 20h comme annoncé).

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Pour patienter, on se rue dirige vers les sandwich veggie sauce menthe ! Oui je tiens à en parler, on ne parle jamais assez des extras proposés dans les salles pour assouvir les maux de tous ces fans épuisés d’attendre, et dans l’excitation la plus totale…Je m’emballe ? A l’image de la Dystopie dépeinte dans le dernier album du groupe, il fallait faire tourner le système monétaire mis en place pour tout ce petit monde !

A 21h15, Pixx balance son set, je l’ai trouvé raccourci par rapport à Paris, je me trompe peut être mais j’ai été ravie de la revoir et vivement l’album. Dans la fosse à mes côté débarque Dorian (bassiste d’Austra), qui me fait un petit « check », puis arrivent Ryan (claviériste) et Maya (batteuse), incognitos. Ils danseront une bonne dizaine de minutes sur le flow d’une Pixx toujours aussi barrée ! La soirée s’annonce décontractée…

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22h15, Austra arrive, tous ont le sourire. Finalement, jouer devant 1100 personnes à Paris (capacité sold-out du Trianon), et devant 100 personnes, on pouvait se demander si le set allait être aussi démonstratif. C’est sans compter sur le professionnalisme du groupe que la mission fût accomplie exempt de différence notable : ils ont tout donné. Ryan a remis son stick Neutrogena, Maya a troqué son blazer vert pour une veste old-school (mais tout lui va bordel !), Dorian toujours aussi sobre, et Katie est cette fois tout de rouge vêtue avec un superbe collant jaune…. Pour le reste, pas de modifications majeures avec le concert de Paris, si ce n’est que Maya est restée pendant la prestation solo de Katie sur Forgive Me. Donc pour les détails vous pouvez aller lire le Live Report Trianon ICI.

J’ai cependant pris le temps de filmer The Villain. Ce titre est assez particulier pour moi, celui qui me rentre dans le ventre, remue mes trippes, me rend vivante tout en secouant mes démons les plus enfouis, ma triste nostalgie de tous ces moments manqués, perdus que je traîne chaque jour. The Villain a entièrement été revisité pour cette tournée, limite reconnaissable mais complètement dingue ! Autant vous dire que les démons, avec cette énergie, ont bien été retournés.

Et puis sur notre route, on rencontre tout de même de très belles personnes, qui elles aussi, peuvent flancher. Et si je peux, à travers mon prisme, quoique lui aussi un peu sombre, leur redonner un minimum de clarté (parce que c’est bien connu, la clarté ne naît pas de ce qu’on imagine le clair, mais de ce qu’on prend conscience de l’obscur), alors j’en serais honorée. C’est en cela que je suis touchée que Katie et Maya aient pris le temps de signer le LP de Feel It Break, contenant The Villain, pour toi NEON (alors ok, la coupine s’est cassée avec son NEON, qu’elle s’est offert personnellement en toute honnêté, sans la 2e couv édition limitée, et accessoirement, elle mange debout, mais elle revient avec un LP …qui ne te servira à rien ><…CQFD).

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Je retiendrai avant tout de cette soirée, d’avoir pu papoter un bon moment avec Maya, très disponible et souriante (et moi bien too shy), ainsi qu’avec Katie, elle aussi dans son bon jour (pour les commères, je vous confirme que Katie a bien une nouvelle cop-cop). J’ai pu retrouver des photos de nous datant d’il y a 5 ans, Katie a eu un bon fou rire à revoir nos gueules de « young girls » et Maya a repris une photo « 5 years later like a japanese tourist » 

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Autour de moi, quelques fans de mon âge, mais surtout un public que je n’avais pas l’habitude de voir aux concerts d’Austra (hum…disons hétéros d’environ 40 ans, voire 50). Ma foi, ils m’ont semblé enchantés de la prestation. Pour ma part j’en reste toujours envoûtée. Je ne sais pas, ce groupe dégage un truc si particulier, en sus bien évidemment de la voix de Katie.

Ils peuvent être fiers d’être toujours là aujourd’hui, toujours aussi créatifs. Je ne comprendrai jamais pourquoi Austra n’est pas programmé dans des Zénith, ces 4 énergumènes le méritent plus que n’importe quelle merde dont on nous matraque chaque jour ! Je n’en démords pas, Austra est un groupe incroyable, aux mélodies sombres et raffinées et au charisme imposant.

Difficile de digérer le fait qu’il va falloir attendre de longs mois avant de les revoir sur scène près de chez nous. La tournée européenne touchera à sa fin demain soir, après  un peu plus de 31 dates à travers 10 pays (la tournée Canadienne et US s’est déroulée en janvier-février).

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