Résumé du Knotfest France 2019
Le Knotfest est un mini festival organisé par Slipknot et ses copains. Ce dernier a choisi de poser ses valises en France, à Clisson, la veille du Hellfest avec l’accord de Ben Barbaud. Ainsi, pour 66€ le pass, on a pu prolonger l’expérience Hellfest et arriver dès le mercredi soir. Le camping était ouvert ainsi que le Metal Corner / Hellcity Square aux alentours de 10h. Il faudra attendre 16h pour passer la cathédrale et accéder aux Main Stage 1 & 2. Le Hellfest a donc mis à disposition une partie de son site (fermé au niveau du bar à Muscadet – Warzone), ses bars et ses 2 scènes principales pour accueillir 10 groupes et environ 37 000 festivaliers. L’affiche comprenait Rob Zombie, Powerwolf, Slipknot, Sabaton, Amon Amarth, Ministry, Amaranthe, Papa Roach, Sick Of It All et Behemoth
Merci aux organisateurs pour le parfait mix entre le HF et le KF à savoir une seule Cashless pour les 2 festivals, des lignes d’arrivées bien signalées (« pass 3 jours HF + KF » « pass KF » « pass KF + 1 jour HF » « pass 1 jour HF »), l’accès au camping, ou encore la p’tite signalétique Knotfest devant la cathédrale histoire de personnalisé un peu la soirée aux couleurs du Knotfest et le musée dédié au groupe phare de la soirée avec leurs masques et artefacts retraçant leur carrière.

Que retenir dans ces 10 têtes d’affiches ? Les groupes US se partageaient la Main Stage 1 tandis que les groupes Européens se partageaient la Main Stage 2. Niveau ambiance, on a senti que les festivaliers étaient en forme pour cette soirée ainsi que les vigiles qui, dans la fosse, ont sorti à plusieurs reprises des mecs en les tenant par le cou et bras dans le dos, le tout à une vitesse éclaire. Les groupes quant à eux ont étaient exemplaire dans le partage avec le public et cette première soirée fut une totale réussite.
Je retiendrais tout de même l’excellent moment de communion avec Powerwolf (Allemagne) qui a reçu un très bel accueil. Il faut dire qu’Attila prend la peine de parler français et d’échanger avec la foule. Bien que le côté kitshoune un peu surjoué soit présent, Powerwolf sait être efficace et ça fonctionne. On a vraiment senti qu’ils ont pris leur pied et ça fait plaisir à voir (petite vidéo ci-dessous d’à peine 2 minutes) :
Idem pour Ministry (US) et Rob Zombie (US) que j’attends comme à chaque fois, avec impatience (et qui, à eux seuls, m’ont décidé à prendre mon pass Knotfest), bien que ce dernier a juste rempli le job sans réel communication. Heureusement que John 5 prend le relais à ce niveau, non pas dans les paroles mais dans l’expression du visage toujours souriant. On valide les guitares en forme de visage de Hulk ou Dracula, le sourire de Piggy, les écrans géants reprenant les films d’horreur du maître Zombie et un peu moins la multitude de T shirt à l’effigie de Sheri Moon. Rob Zombie fera une reprise des Beatles et des Ramones et se paiera le culot de passer la bande annonce de son prochain film, 3 from hell, en fin de set comprenant 14 titres, avant le final sur Dragula…se terminant dans un scande « Zombie, Zombie, Zombie ».
Dr Al Jourgensen de Ministry chantera sans ses p’tites lunettes rondes un set de 7 titres seulement, mais bourrés de pépites (NWO, Just One Fix, Jesus Built…) sans aucune nouveauté. Peu d’échanges avec le public, heureusement que l’écran courbé donne un peu de folie à l’ensemble. Les morceaux sont parfaitement exécutés, sans grain de folie.
La claque viendra d’Amon Amarth (Suède) avec sa horde de fans (on ne comptait plus les T Shirt du groupe dans la fosse) et son artillerie lourde dans le son, la déco viking et le chant. Bien que les combats de vikings sur scène et boire de la bière dans des cornes n’est pas mon quotidien, le moment fut des plus électriques. L’accueil était tout aussi génial pour Behemoth (Pologne) que l’on ne présente plus, emmené par l’un des mecs les plus cool de la planète, à savoir Adam Darski. Bien que sur scène leurs regards impénétrables et froids contrastent avec les flammes millimétrées de leurs riffs, Behemoth réchauffe un peu plus l’ambiance dans une atmosphère sombre et sinistre. Concernant Slipknot (US), leur scène était vraiment travaillée, et on a pu découvrir les nouveaux masques avec un Corey Taylor défiguré derrière un masque de grand brûlé. Musicalement, ça n’a jamais été trop mon truc mais le moment fut des plus plaisant avec une balance d’enfer. Il faut dire qu’à 9 sur scène, mieux vaut être carré. Merci à Corey Taylor de garder son âme d’humain lorsqu’il demandera à la foule de s’écarter afin qu’un mec, tombé au sol, puisse se relever, avant de lui demander si tout allait bien et d’enchaîner le morceau.
La soirée fut clôturée par Sabaton (Suède) qui a fait une excellente prestation, accompagné de son char et d’un chœur d’environ 15 personnes, toutes habillées de tenues militaire de la WW1 représentant la majorité des pays. Sabaton jouera ses nouveaux morceaux et ne sera pas avare dans les jeux de flammes. Le groupe sera très surpris que les festivaliers soient restés pour eux, pas facile de passer après une tête d’affiche comme Slipknot, se qui rendra les Suédois heureux comme tout et heureux de partager ça avec nous, jusqu’à 2h du matin.
PS : je reviendrai plus longuement sur le cas Sabaton/Manowar dans l’article dédié au Hellfest 2019.
PS 2 : concernant le site, pas mal de nouveautés et j’y reviendrai également dans l’article dédié au Hellfest 2019.
Je n’ai pas pu voir Amaranthe ni Sick Of It All, coincée dans les embouteillages dès 14h et j’ai été manger pendant Ppa Roach car le Nu Metal et moi, ça fait 2. Il aura fallu 3h pour accéder à l’un des parkings et arriver sur le site, sans parler de la galère, dès 16h, de trouver un emplacement de tente dans le White et Green Camp. Arriver le jeudi avec le Knotfest et les habitués du Hellfest c’était un peu la mauvaise idée mais on n’a pas budget illimité de congés…
Le bilan ne peut être que positif; prolonger l’expérience Hellfest d’une 4e journée avec de tels groupes est simplement magique. Cependant, Ben Barbaud qui s’est exprimé à ce sujet en conférence de presse, a dit ne pas vouloir renouveler l’expérience qui demande beaucoup de travail à ses équipes. Ainsi, ne prenez pas l’habitude d’un Hellfest sur 4 jours sachant que cette formule, déjà utilisée par d’autres festivals comme le Download, ne renvoie pas forcément de bons signaux.
Si vous n’aviez pas de pass Knotfest, le site du Hellfest vous étiez tout de même ouvert comme chaque année, au niveau du Hellcity et Metal Corner, avec les concerts sur le ring de catch et les Jagerbomb en seringue 😉

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