Parkway Drive – 27/09/22, Paris, Zénith

Un putain de show brûlant et d’une grande puissance pour une foule déchainée

3 ans qu’on attendait leur retour ! Après la pandémie, la sortie d’un nouvel album semblait tomber du ciel, alors quand les dates de la tournée ont été annoncées, c’était la folie. Mais entre-temps, des rumeurs de Split se sont intensifiées, surtout après l’annulation de leur tournée américaine prévue cet été pour raison de santé mentale. Mais les Australiens ont maintenu leur tournée européenne, qui passait en France pour une date unique, à Paris. 

La soirée commençait dès 19h avec les lives de Lorna Shore puis de While She Sleeps. Je ne ferai pas de chronique de ces premières parties car pour la première j’étais encore dans le TGV, et pour la seconde dans le métro (j’ai pu entendre les 3 derniers titres). 

Une fois arrivée, direction le stand de merch (et non, pas direct à la bière !) pour le vinyle “Cloudy Blue” exclusivement vendu pendant la tournée limité à 600 ex. Niveau promo, Parkway n’est pas à la traîne, avec notamment 12 versions vinyle de Darker Still sorti début septembre, une boutique éphémère en Australie ou encore d’énormes panneaux publicitaires en 3D à Londres. Cependant, pour ce qui est de la France, le groupe passe encore sous les radars. La preuve avec le concert du soir, où la salle est occupée à 60% avec des rideaux pour cacher les derniers rangs de gradins. Je regrette vraiment que le public ne soit pas au rendez-vous surtout que le groupe avait frappé un grand coup avec l’excellent album Reverence qui ce soir, se taillera une belle part de la setlist avec le petit nouveau Darker Still qui est, lui aussi, d’une grande qualité. 

Parkway Drive – Darker Still, LP Cloudy Blue – 600 ex (sept 2022)

20h30, fin du set de While She Sleeps. La bande son lancée pendant ce petit laps de temps est aux antipodes du style Metalcore, avec Nick Cave, The Church, Depeche Mode, Danzig ou encore Johnny Cash, mais perso, je m’en satisfait ! 


21h, la salle s’éteint et la foule entre dans un délire absolu. Les gradins sont debout et le resteront tout du long du show. La fosse est en ébullition et le restera elle aussi jusqu’à la fin. Voilà qui annonce une soirée de folie !

L’écran géant s’allume et simule une porte qui s’ouvre dans le granit, les hommes capuchés arrivent avec flambeau à la main, avant de dévoiler les 5 membres de Parkway Drive derrière ce balais processionnel. Perso, à ce moment-là, j’ai perdu mes cordes vocales mais pas mes oreilles malgré l’absence de bouchons que j’ai assez vite retirés. En effet, le son était absolument parfait, à la fois lourd, clair, puissant, avec du relief ! On pouvait entendre chaque instrument et la voix, dans un ensemble vraiment harmonieux, ça fait plaisir. 

Le groupe ouvre sur Glitch, premier extrait du nouvel album qui est déjà un tube, tout comme The Greatest Fear qui entre directement dans les classiques. Winston est habillé tout en blanc avec son “gilet par balle” (qu’il troquera par la suite pour une tenue noire plus sobre), entouré de Jeff, Luke et Jia. Quant à Ben, le batteur, il est hélas trop à l’écart, en hauteur et bien trop caché par les jeux de fumée. 

La foule répond à chaque “jump jump” scandés par Winston, les circle pit ne s’arrêtent pas, jusqu’à 3 en même temps, sans compter les Wall of Death. Vue d’en haut, c’est toujours aussi impressionnant. Dans les gradins, ça chante, ça hurle et tape des pieds à chaque fin de chanson pour faire trembler le Zénith. Les gobelets et casquettes volent, les slams sont interminables et les odeurs de transpiration sont à leur comble.

De tous les concerts dans cette salle, c’est la meilleure ambiance que j’ai pu vivre. Pleine qu’à 60% peut-être, mais 60% de fou furieux heureux d’être là et on sentait que le moment était attendu et pleinement vécu. Le groupe restera bouche bée devant un tel accueil et nous remerciera plus d’une fois. À ce sujet, Winston est un super communicant, il échange pas mal avec la foule, il tape dans les mains des mecs qui terminent leur slams coté barrière, il récupère quelques cadeaux comme un « gilet par balle », ce qui contraste avec le reste du groupe qu’on n’entend pas de la soirée.

On connaît Parkway Drive pour ne pas être avare en pyrotechnie, hélas, la salle ne permettait pas toutes les folies à savoir les rampes de feu sur Crushed comme sur certaines dates. Toutefois, on en a pris plein les yeux avec des lance-flammes horizontales et verticales sur scène et de chaque côté, des pétards, des étincelles … Sur chaque titre, son petit lot de pyrotechnie. Niveau décor, la scène est habillée de 2 rangées de cubes à Leds où s’afficheront des “Jeff’ pendant le solo de guitare, ou des croix à l’envers, surplombés de pieux en X.

On retiendra dans tout ce feu ardent, la présence de 4 instrumentistes à cordes venues sur 2 titres (Shadow Boxing et Darker Still), avec une intro coup de poing en duo avec le batteur. Ça m’a pris aux tripes !! Au niveau de la voix, rien à redire, si ce n’est sur la difficile Shadow Boxing où le chant est à la limite de la justesse, mais de mieux en mieux maîtrisé.

Peu de répit donc pour Winston si ce n’est sur la sublime Cemetery Bloom où la salle entre en communion, et sur Darker Still, jouée en acoustique, où elle s’illumine par les briquets et flash de téléphone. 

Jeff est mis en avant à la fin de Bottom Feeder où, installé sur scène à vérin qui se surélève, il peut démontrer toute sa technique et sa musicalité. On ne peut pas en dire autant de Ben caché derrière sa batterie qui aura son petit moment sur l’intro de Shadow Boxing.

Après 1h10, c’est déjà l’heure du rappel avec Crushed qui fera monter un peu plus la température du Zénith. À la fin, le public se mettra à chanter la petite ritournelle du titre Wild Eyes “hohooooooo hoooooooo hohohooooo”, titre qui clôtura cette soirée absolument dingue, à 22h30 !

Pour les présents ce soir, ce concert restera une sacrée claque ! Même si les effets scéniques entre la tournée 2019 et celle-ci n’ont pas été révolutionnés, et qu’on peut regretter l’absence de Chronos dans cette setlist. Mais, l’énergie dégagée par le groupe et la foule en ont fait un concert unique. Véritablement sonnés à la sortie, c’est sous une pluie ardente que nous sommes repartis à l’hôtel, le feu dans les veines ! Assurément, nous reviendrons !


Setlist :

  • Glitch
  • Prey
  • Carrion
  • Vice Grip
  • Dedicated
  • Ground Zero
  • Cemetery Bloom
  • The Void
  • Karma
  • The Greatest Fear
  • Shadow Boxing
  • Darker Still
  • Bottom Feeder
  • Crushed
  • Wild Eyes

PS : je n’ai pas trouvé de vidéos de la soirée à Paris d’assez bonne qualité, c’est pourquoi j’ai mis des vidéos d’autres villes, mais de cette même tournée européenne du mois de septembre

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