Edimbourg – Ecosse

Quel coup de cœur cette capitale ! De passage en Écosse pour une compétition à Stirling, j’en ai profité pour visiter Edinburgh pendant 2 jours

Coup de cœur, le mot est faible. Si demain on me demande d’aller à Londres ou Edimbourg, je pense choisir Edimbourg (ou Edinburgh, à prononcer, en écossais, « édinebla »).

Edinburgh est donc la capitale de l’Écosse depuis 1532, et 2e plus grande ville écossaise derrière Glasgow. Elle possède son propre Parlement et un tas de trésors architecturaux, de légendes et de traditions (Whisky, Haggis, Cranachan, Porridge…).

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Point vert : Stirling / Point noir : Edimbourg

Je suis donc arrivée vendredi 29 janvier matin, à 10h (heure locale = heure de Paris – 1h), après un petit souci technique d’avion avant le décollage…1h30 de retard, ça commençait mal. Certains passagers ont même sorti les duvets histoire de roupiller. Le vol fut mouvementé à 20 min de l’arrivée, de très fortes rafales de vents, donc quelques turbulences qui ont valu des applaudissements des passagers pour le pilote (euh…ça rassure. Moi quand je fais un créneau, personne ne m’applaudit. Première fois que je vois ça depuis tous mes petits voyages, mais c’est vrai, il a assuré !). Le vol ne dure qu’1h45, pour infos.

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Bon bah…bonne nuit !

Une fois la douane passée et me souhaitant un « Good luck for your fencing competition », direction le tram pour 5£, en direction de York, arrêt Waverley Station.

Pourquoi Waverley Station ? Et bien là-bas, il y a la gare qui me permettra le soir de rejoindre Stirling, mais surtout une consigne à bagage (A Locker) ! Pour 10£ les 24h, je prends car porter ma housse d’escrime de 15 kg, non merci ! Vous pouvez réserver en ligne votre consigne pour vous simplifier la vie.

Collé à la gare, l’hôtel Balmoral s’impose vous trouverez, en son sommet, une horloge qui avance de 3 min pour ne pas que les passagers loupent leur train. En face de vous, les archives nationales avec une statue de Duke Wellington, victorieux de la bataille de Waterloo.

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The Balmoral Hotel
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The Balmoral Hotel et l’entrée de la gare Waverley
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Duke Wellington

Je vais donc commencer la visite, vous trouverez dans l’ordre mon périple avec quelques infos. A savoir que j’ai tout fait à pied ! Pas besoin de vous embêter à prendre un ticket de bus à la journée, avec de bonnes chaussures, c’est plaisant de marcher d’un point à l’autre, on découvre encore plus de petites subtilités :

  • Calton Hill, superbe vue panoramique sur la ville :

C’est un bout de colline surélevé à 171m d’altitude (ancien volcan), proche de la gare, où se trouve différents monuments :

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Dugald Stewart Monument (arrière plan à gauche) / Gothic Tower (arrière plan, château à droite) / Playfair Building (premier plan à droite) / Canon de 1785
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National Monument
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The Gothic Tower
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La Tour de l’Amiral Nelson

– La tour de l’Amiral Nelson a été érigée suite à sa mort à Trafalgar. Haute de 30m se trouve au sommet, une boule « Time Ball », qui s’abaisse à 13h, permettant aux navires de régler leurs horloges. Il n’existe plus que 60 exemplaires dans le monde d’un tel mécanisme. Cette descente est synchronisée avec le coup de canon « One O’Clock Gun » donné chaque jour, à 13h au château d’Edinburgh.

– Le National Monument a été construit en 1826 pour célébrer les soldats écossais des guerres napoléoniennes. Hélas, le monument est resté inachevé. Vous avez des escaliers sur le côté, afin de marcher au pied des colonnes. Ce monument a donné le nom d’Athènes du Nord à la ville.

– La Dugald Stewart est une sorte de kiosque construite en 1831, en hommage au philosophe du même nom

– La City Observatory regroupe la Gothic Tower, la Playfair Building et un observatoire dit « de la ville ». A ne pas confondre avec l’observatoire Royal, sur la colline de Blackford Hill. Avant il n’y avait qu’un observatoire, situé à Calton Hill, mais ce dernier à déménagé à Blackford Hill, devenant, suite à une visite du roi Georges IV, l’observatoire Royal. Il y a donc 2 observatoires à ce que j’ai compris, un de la ville, et un royal.

  • Arthur’s Seat : siège potentiel de Camelot et du Roi Arthur (dans Holyrood Park)

Purée, quelle aventure ! Me voilà partie à l’assaut de la colline la plus haute de la ville (ancien volcan), à 260m, c’est à dire, pas grand chose, pas de quoi fouetter un chat quoi. Et bien j’en ai chié ! Désolée de l’expression, mais c’est le cas. Alors oui, j’avais 3 pulls + blouson + sac lourd sur l’épaule, un vent de face incroyable où je faisais du « sur place », des rafales de neiges sur les 5 premières minutes du parcours mais après un peu de soleil…mais quand même.

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Arthur’s Seat (le sommet à droite)

Je me suis un peu perdue j’avoue, en prenant le mauvais chemin. Il faut savoir que pour accéder au trône de Camelot (trône potentiel car plusieurs sites sont sur la liste des emplacements possibles pour le royaume de la table ronde), aucune indication ne vous sera donnée. Vous débarquez dans une grande prairie vallonnée, vous longerez des petits lacs (Margaret’s Loch, Dunsapie Lockh, Duddingston Loch) et différents chemins partent dans plusieurs sens. J’ai commencé par prendre le plus circulaire de tous, faisant le tour de tout ce parc, mais au bout de 20min, je ne voyais jamais le sommet se rapprocher, j’allais juste faire la circonférence à 0m d’altitude.Évidemment, personne à l’horizon, je rebrousse chemin et prend un chemin dès le départ qui semble monter de façon assez raide ! J’apprendrai par la suite qu’il y avait un chemin, beaucoup plus simple et plus plat, en partant des jardins d’Holyrood Park (versant est).

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St Anthony’s Chapel

Après 5 min de montée (dans le bon sens cette fois), je croise la St Anthony Chapelle construite en 1426, puis après 35 autres minutes, me voilà enfin au sommet ! La vue est incroyable. Ne vous attendez pas à voir une épée de plantée dans la roche tout en haut avec un nom sur une plaque. Vous aurez juste une petite table d’orientation et…….du vent à la folie ! Impossible de tenir sur mes jambes, ce dernier m’a même poussée en avant et je me suis violemment vautrée sur les pierres très glissantes. Faites attention car si vous vous fracassez le crâne, il n’y a pas beaucoup de touristes dans les parages pour appeler les secours. Je ne pensais pas connaître plus Windy que les Twin Peaks de San Francisco.

Pour info : proche de la Chapelle, il a été retrouvé 17 petits cercueils contenant des poupées de bois. Certains parlent de sorcellerie, d’autres de sépultures représentant les enfants assassinés par les serial killer Burke & Hare dans les années 1827-1829. Ces deux assassins tuaient pour le compte de chercheurs médicaux qui avait besoin de pratiquer des dissections. Suite à ces nombreux meurtres par etouffement en comprimant le thorax, le langage anglais utilise l’expression Burking, signifiant « tuer tranquillement »

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Je me suis vautrée, le pantalon est aussi crade

La montée se fait à travers des cailloux glissants, de la boue jusqu’en haut des chevilles, de l’herbe, des flaques d’eau…pas de chemins balisés, c’est l’Écosse. Une fois au Top, vous aurez une vue imprenable sur le port, la mer, la ville, les prairies et les petits Lochs.

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Vue d’en haut avec le sommet marqué par la table d’orientation (à gauche)
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Vue d’en haut, au sommet !

Holyrood Park s’étale sur 260 hectares et contient à la fois le siège d’Arthur, des formations de coulées basaltiques, d’autres collines mais également ce qui suit :

  • Palace of Holyroodhouse : résidence officielle de la Reine pendant ses visites

En redescendant du siège d’Arthur, vous aurez en face de vous l’Holyrood Palace,  avec derrière l’abbaye d’Holyrood (ruine datant de 1128), ainsi que le Nouveau Parlement écossais (bâtiment moderne)  et la Queen’s Galery.

– Le Palace of Holyroodhouse était fermé quand j’y suis arrivée (après 16h30), je n’ai donc pu prendre que son extérieur en pleine face. A l’intérieur, on peut visiter les appartements de Marie Stuart, où ses objets personnels ont été conservés. Cette demeure reste la maison officielle de la Reine lorsqu’elle séjourne en Écosse.

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Palace Of Holyroodhouse

– La Queen’s Galery est une église utilisée pour des expositions temporaires et quelques vestiges de la collection privée amassée depuis des siècles par la Couronne.

– Le Nouveau Parlement est un mélange de pierre, d’acier et de bois. L’écosse a rétabli son Parlement en 1997, qui, auparavant (jusqu’en 1707), siégeait en plein milieu du Royal Mile. L’ancien Parlement est désormais une cours de justice.

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Queen’s Gallery (le parlement est en face, à droite)

Pour info : le Nouveau Parlement a couté 450 millions de £

Pour info : la Tour Jacques V du palace, abrite la chambre où a été assassiné le favori de Marie Stuart devant ses yeux, David Rizzio (56 coups de couteaux)

Pour info : Holyrood est le nom donné par David Ier qui a érigé l’abbaye du même nom. Ce dernier, lors d’une chasse à cet endroit, aurait aperçu un cerf avec une croix entre ses bois…

Pour info : le château d’Edinburgh devenu trop hostile (froid, vent, hauteur), Jacques IV a commencé en 1503 la construction du Palace of Holyroodhouse. Marie Stuart y vivra 6 ans.

  • Royal Mile : l’artère de la Old Town

Le Royal Mile (le kilomètre doré) est le surnom donnée à l’artère principale de la vieille ville (Old Town) partant du Château d’Edimbourg au Palace d’Holyroodhouse.

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Ce kilomètre comprend 5 portions principales :

  • Castlehill
  • Lawnmarket
  • High Street
  • Cannongate
  • Abbey Strand

– Castlehill – Lawnmarket : partant du château, elle est la plus vieille rue d’Edinburgh. Vous y trouverez le musée de la distillation du Whisky, et des pubs, ça va de soi. Au bout vous trouverez un pub tout à fait original, le Hub. Ce dernier a investi une ancienne église du XIXe digne d’une cathédrale avec sa flèche de 75m. La déco y est très spéciale alliant vieille pierre / vitraux / multicolore feutré / sculptures victoriennes et contemporaine. Bref, un sacré mélange. C’est au Hub que se trouve la billetterie du festival d’Edinburgh

Pour info : le festival estival d’Edimbourg est le plus grand festival culturel au monde, melant arts de la danse, de la musique, de la peinture…

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Le Hub

Dans le même style de pub, il faut faire le Frankenstein Pub, mais j’en reparlerai dans la partie « bouffe/boissons » de cet article

– High Street : merveilleuse portion une fois de plus du Royal Mile. Elle contient de vrais petits bijoux comme la St Gilles’Cathedral (XIIe siècle). En son sommet trône une couronne taillée dans la pierre. A l’intérieur, un plafond bleu foncé, des drapeaux, des vitraux, une chapelle et une crypte transformée en café. Le monument fut le siège de la réforme écossaise et le point d’origine de la révolte contre le culte anglican en 1637.

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St Gilles Cathedral avec sa flèche en couronne. Le parlement est à gauche

Derrière la cathédrale, se trouve l’Ancien Parlement écossais (actif jusqu’en 1707. L’écosse a repris un statut semi autonome avec la remise en place d’un parlement en 1997 et est situé près de Palace Holyroodhouse, le truc à 450 millions £ si vous avez lu auparavant) désormais devenu la Cour Suprême, splendide et gigantesque. Sur le Parliament Square (cette grande place où se trouve la cathédrale et le parlement), est dessiné au sol l’ancien emplacement de Tolbooth (ancienne prison). Si vous crachez dessus, ça porte chance (parait-il). Le soir, vous entendrez de la cornemuse, quel pied !

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Avec mon Minion !

En face de la cathédrale, l’imposante City Chambers (le gouvernement) anciennement Royal Exchange (la bourse). Je m’attarderai plus tard sur cette partie, car collée à ce monument impressionnant, se trouve la célèbre Mary King’s Close !

Une des rues perpendiculaires à la High Street est là Cockburn Street. Faites là, elle est toute mimi, regorge d’un tas de boutiques de vinyles, de cupcake, de vêtements et autres petits passages (closes).

A la limite d’arriver sur Canongate, jetez un œil à une autre église utilisée cette fois-ci, non pas comme un pub, mais comme un marché couvert (distribution de boissons avec tables pour se poser, vinyles, écharpes, cartes postales…le tout au milieu des vitraux et d’un arbre en guirlande violet).

– Canongate : changement légèrement de décor pour cette partie du Royal Mile. On continue à descendre et on laisse place ici à des antiquaires, des musées, de vieux pubs, des cimetières et un très beau jardin Dunbar’s close Garden. C’est ici que se trouve le meilleur et so kitsch salon de thé de la ville, avec un porridge recommandé par les fidèles : Clarinda’s Tea Room. On trouve également le Tolbooth Tavern People Story Museum (ci-dessous)

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Lickety Splits Gallery (confiserie + galerie d’arts)

Pour info : le Royal Mile est l’artère la plus fréquentée, faisant directement concurrence avec Princes Street dans la New Town (un kilomètre dédié aux magasins).

Pour info : pour simplifier, la Old Town est la rive lorsque vous traversez le pont en sortant de la gare de Waverley au style médievale. La New Town est la rive du côté de la gare au style Géorgien.

  • Le château d’Edimbourg (Castle Rock) : incroyable ! Dans le roc surplombant la ville

Pour suivre un peu mon périple, je suis arrivée vendredi matin. Je suis ensuite partie à Stirling samedi et dimanche, pour revenir à Edinburgh lundi, dès 8h ! Je voulais être la première a entrer dans le château car il est très visité. Ce dernier ouvre à 9h30, me laissant largement le temps de redéposer mes affaires à la consigne et d’y aller à pied (25min de la gare) après avoir pris un petit dej’.

En passant de la rive de la gare vers celle de la Old Town, vous aurez en face de vous ces petites maisons perchées sur la falaise, avec à droite, l’immense bâtiment bordé de colonnes romaines (National Gallery Of Scotland).

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Ramsey Garden

Vous passerez également devant ce genre d’architecture omniprésente…

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Montée vers le château

…puis enfin, tout en haut, l’esplanade du château ! Si vous n’aviez pas compris, Edimbourg est une sorte de petit escargot montant avec 2 rives. Pour aller plus vite, vous pouvez passer par les nombreuses Closes (ruelles sinueuses avec ou sans escalier) et jouer au détective chasseur de fantômes

Pour info : le château est une forteresse depuis 900 AV-JC. Il a été surnommé la Din Eidyn en l’an 600, à l’origine du nom Edinburgh

Bref, revenons-en au château ! A 9h me voilà en haut et 30 min pour profiter la vue incroyable sur la ville. La fontaine trônant sur l’esplanade est en hommage aux 300 femmes brûlées pour sorcellerie pendant près de 300 ans.

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Esplanade du Castle Rock

Le prix d’entrée est assez onéreux, comptez 17£ de mémoire. Hélas, j’ai eu une ristourne de 5£ car la salle de la couronne, ainsi que la couronne royale, l’épée et le sceptre, étaient en restauration, et donc pas accessible au public…Malgré ça, me voilà dans l’enceinte du château. N’attendez pas un château à la française où on entre directement dans le bâtiment en terminant par le jardin. Ici, la forteresse est découpée en plusieurs morceaux, plusieurs « quartiers », le tout en montant en colimaçon.

Vous trouverez donc dans cette enceinte : une chapelle médiévale, un palais royal, 3 musées de guerre, une prison, des tours, des coins et des recoins, des combes…

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Musée de la Guerre

Une fois passée l’entrée, vous arriverez sur une seconde esplanade dédiée à une exposition de canons. Tous les jours (sauf dimanche), à 13h, un canonnier vient tirer un boulet de canon, c’est le One O’Clock. On peut y voir également un canon du XVe de plus de 6 tonnes (Mons Meg), ou, dans le contrebas, un cimetière dédié aux chiens des officiers.

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seconde esplanade aux canons

En continuant, vous tomberez sur la St Margaret’s Chapel, construite au XIIe. Elle est le plus vieux monument de la ville.

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St Margeret’s Chapel

Pour info : en 1440, la citadelle fut le lieu des célèbres décapitations lors du Black Dinner puis elle a été délaissée pour le confort du Palace Of Holyrood. Cependant, Marie Stuart, craignant pour sa vie, a décidé d’accoucher au Castle Rock et donnera naissance à Jacques VI dit Jacques Ier d’Angleterre. Quelques temps plus tard, le château fut envahi par Cromwell puis par les jacobains.

Pour info : Marie Stuart, surnommée la Queen of Scots, est devenue Reine à l’âge de 6 jours. Elle fut exécutée à la hache par sa cousine, Elisabeth Iere Reine d’Angleterre, pour haute trahison.

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Le plus beau réside sur la place carrée Crown Square, (à côté de la tour David I qui vous fera explorer un petit souterrain) abritant le palais royal, la salle du banquet (tout en bois, murs rouges décorées d’épées et d’armures), les prisons de guerre et le monument aux morts écossais. Dans le palais royal on visite la chambre où Marie Stuart a accouché, ainsi qu’aux joyaux de la couronne écossaise (épée, sceptre et couronne). Le monument aux morts n’a rien à voir avec les notre, ici c’est une sorte de Panthéon orné à l’intérieur de drapeaux et de noms gravés.

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La place avec le palais royal, sa tour et à gauche le mémorial des soldats écossais. En symétrie, afin de fermer la carré, vous avez les prisons de guerre et la salle du banquet
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L’entrée aux prisons

Pour info : les joyaux de la couronne (Honours of Scotland) sont conservés dans le haut de la tour et, en temps normal, observables des visiteurs, mais photos interdites. Ces joyaux composés d’une Couronne, d’une épée et d’un Sceptre sont classés parmi les plus anciens joyaux d’une royauté chrétienne. Le trio a été utilisé ensemble pour la première fois lors du couronnement de Marie Stuart en 1543. Son fils, héritier du trône d’Ecosse et d’Angleterre, deviendra monarque de ces 2 nations avec ces joyaux. C’est pourquoi, encore aujourd’hui, les 2 nations prêtent allégeance au même Roi/Reine. Les joyaux ont eu par la suite une vie tumultueuse, réclamés par Cromwell, ils ont été cachés, puis réapparus 6 ans après la mort de ce dernier. Ils seront utilisés pour la dernière fois, en 1707, date où le Parlement écossais disparaît et ne fait plus qu’un avec l’Angleterre. A ce jour, le Parlement est de retour mais les joyaux, eux, restent enfermés dans la Tour du château.

– Couronne : après avoir été volée en 1296 par Edouard I, la nouvelle et actuelle a été confectionnée en 1306, avec soit disant, d’après la légende, l’or de la première couronne.

– Epée et sceptre : offerts par le Pape en 1494

Pour info : y est également exposée dans cette tour, la Pierre de la destinée ou Pierre de Scone, volée elle aussi par Edouard Ier en 1296 (qui avait aussi volé la première Couronne écossaise), elle a été rendue aux Écossais en 1996. Elle est le plus vieux symbole de l’Ecosse, là où, à Scone (ancienne terre des Pictes) étaient intronisés les rois des Scots dès 870, en s’asseyant dessus. La pierre a été placée, suite à son enlèvement, sous le trône de Westminster, là où les Rois et Reines d’Angleterre étaient intronisés

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La clef du château exposée dans la salle des banquets
  • Victoria Street : de la couleur !

Proche du château, lorsque vous descendez le Royal Mile, prenez le petit passage à droite nommé, soit « Grassmarket » soit « Victoria Terrace » (faites les 2).

Si vous passez par Victoria terrasse, vous aurez une vue en hauteur sur la Victoria Street et pourrez prendre un verre sur les toits

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Vue sur Victoria Street, en haut de la Victoria Terrace

Si vous passez par Grassmarket, vous passerez par la place du même nom, ancienne place où se vendait le bétail et où les condamnés à mort y étaient pendus. C’est également sur cette place où partait une petite ruelle tristement connu pour avoir été le téahtre des innombrables meurtres d’enfants des Burke & Hare. Il y a un cimetière que je n’ai pas eu le temps de faire, réputé pour être hanté, suite aux incarcérations en 1679, d’un millier de presbytériens. Aujourd’hui, Grassmarket est une place très vivante, avec tout plein de pubs et à la page de la culture underground. Au bout se trouve le Hub (le pub dans l’église, si vous avez tout lu, vous voyez de quoi je parle)

Suite à Grassmarket, vous arriverez sur la célèbre Victoria Street. Cette rue est jonchée de bouquinistes, disquaires, épiceries, dégustations de whisky et du célèbre fast food Oink (un cochon par jour y est roti et mis en vitrine. La boutique Oink est la maison peinte en rose sur la photo du dessus).

  • Mary King’s Close : les sous-sol hantés !

Je vais prendre un peu de temps ici. Close signifie « ruelle ». Il en existe encore une bonne centaine dans la ville et une des plus connue est certainement la Mary king’s Close. Elle n’est pas accessible comme les autres au public. Cette dernière est souterraine, enfouie sous la City Chambers (face à la St Gilles Cathédral) depuis le XVIIe. Il faudra donc débourser 13£ pour suivre le parcours d’une heure, et visiter les entrailles hantées et originaires de nombreuses légendes et de mythes. J’ai appris par la suite qu’il y avait un audio guide disponible en français pour 3£ de plus…tant pis, j’ai suivi la visite en comprenant 75% de l’histoire.

Au XVIe, cette ruelle était appelée Alexander King’s Close, nom d’un célèbre avocat de la ville à qui appartenait de nombreux immeubles. Mary King, qui n’aurait pas de lien de parenté avec cet avocat malgré ce que disent plusieurs sites, a déménagé dans cette rue, avec ses 4 enfants, suite au décès de son mari Nimmo. Mary était une marchande et la ruelle a pris par la suite son nom (pourquoi, on ne sait pas).

Derrière le nom de cette ruelle se cache en vérité tout un quartier de la Old Town, qui était un des plus attractif de la ville. Tellement attractif que les maisons s’entassaient les unes sur les autres, de plus en plus haut, créant une surpopulation et des conditions de vie minables pour les plus pauvres, qui, d’après les codes de la sociétés, se devaient de vivre au plus bas du plancher. Ce qu’on entendait dans ces ruelles sombres, sinueuses et surpeuplés, c’étaient les cris des Gardy Loo (du français « prenez garde à l’eau ») lors des lancés de pots de chambre dans la rue, des hurlements de bêtes se faisant tuer, des cris des marchands etc etc etc.

Ce quartier a connu de nombreux meurtres comme celui d’Alexander Cand, tué par sa femme et sa belle-mère. Ce dernier recevait de l’argent par sa belle-mère, en échange du mariage avec sa fille. Un soir, Alexander est venu réclamer sa dot du mois et les 2 femmes l’ont sauvagement tué. La belle mère Stewart a été condamnée à mort comme sa fille, mais, sa dernière enceinte, a échappé a la sentence et s’est exilée.

La période la plus sombre de ce quartier est l’arrivée de la peste (Plague ou Black Death) via la famille Craig. La maladie a ravagé plus d’un quart de la population dans l’année 1645. Le mythe veut que la population est été emmurée vivante et soit morte dans d’atroces souffrances. En vérité, le gouvernement mettait en quarantaine chaque famille contaminée à l’aide d’un drapeau blanc devant leur porte. Les habitants seins étaient invités à apporter du pain et de la bière à leur portes, tandis qu’un médecin, spécialiste de la peste, a travaillé sans relâche pour tenter de sauver chaque personne possible. En effet, le premier médecin, décédé lui-même de la peste, a laissé la place au célèbre Georges Rae. Ce dernier déambulait en habit intégral de cuir (cape, gant, pantalon, capuche) et un masque avec un long bec digne d’un corbeau. Il ouvrait les plaies au scalpel et les brûlait vives. Quoiqu’il en soit, au XVIIIe, le quartier a été enfoui sous Royal Exchange qui a été construit au dessus, laissant ces ruelles dans l’obscurité. Les familles ont été expulsées les unes après les autres mais la dernière a avoir quitté les lieux est celle des Chesney, en 1901, qui laissait leur porte d’entrée ouverte sur leur toilettes, histoire d’emmerder le monde…Depuis, les ruelles ont été laissées à l’abandon et inaccessibles.

Niveau autres légendes sombres du quartier, celle des corps cachés des meurtres de Hale & Burke avant de les revendre à des médecins pour des dissections, des animaux sans tête ou encore le cas de la petite fille fantôme, Annie, aperçue par plusieurs médiums. Une chambre lui est consacrée où les visiteurs peuvent y déposer des jouets d’enfants afin de la consoler.

Pendant 1h, vous marchez dans ces ruelles sans ciel, enfouies sous la City Chambers, avec des mannequins représentant différentes histoires de familles (meurtre de Cand, Georges Rae soignant les malades de la peste…). A la fin de la visite, vous aurez le droit à votre photo souvenir dans l’allée principale du nom de Mary King’s Close !

Ces souterrains sont ouverts depuis 2003 et l’attraction fait partie des meilleurs visites en Europe. Honnêtement, le récit par votre guide est passionnant, l’atmosphère est pesante, c’est à faire, mais prenez l’audio-guide.

  • Princes Street : la rue commerciale

Si vous souhaitez faire les magasins type H&M, c’est par ici, sur plus d’un mile. Si vous montez à la perpendiculaire, vous arriverez dans la New Town

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New Town, style plus géorgien
  • Scott Monument : du gothic dans les jardins de Princes Street

Si vous êtes courageux, vous monterez 287 marches pour arriver au sommet des 60m de la tour érigée en l’honneur de Walter Scott (poète) en 1832.

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Scott Monument avec Princes Street à droite
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Vue du Scott Monument

Niveau gastronomique ?

J’ai mangé local pendant 4 jours et je ne regrette pas (enfin les kilos si !)

  • 2 très bons desserts :
    • Cranachan (framboise dans une crème fouettée whisky sur lit de miel)
    • Sticky Pudding Toffee (gâteau chaud moelleux au café servi avec crème vanille)
  • 1 gâteau qui vous cale :
    • Scone (sorte de quart-quart en boule avec plusieurs saveurs)
  • Le plat emblématique : Haggis (panse de brebis épicée)
    • Balmoral Chicken (haggis entre 2 filets de poulets grillés + Bacon)
    • Classic Haggis (Haggis servi avec sa purée de navet et sa sauce whisky)
    • Haggis potatoes (beignets fourrés au Haggis pour l’apéro)
  • La viande par excellence :
    • Aberdeen Angus (viande dite la plus tendre et persillée du monde)

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  • Le petit-déjeuner
    • Porridge au lait et miel servi avec des raisins
  • Une sauce
    • la Hinz à la menthe (soooo good)

A celà s’ajoute les bières locales, les cidres de pomme et de poire et les whisky ! Je dois dire que j’ai adoré le Haggis…et la Angus…

Pour infos : vous souhaitez des pubs tendances ? Pour savourer les bières locales artisanales, ça se passe sur la High Street au Edinburgh Larder. Pour un pub hors du commun, le Frankenstein Edinburgh A Monster Experience (3 étages, dans une église, à la déco Frankenstein !) sur Georges IV Bridge ou le Hub sur Castlehill (café-resto dans une église à la déco très moderne). Pour faire très artisanal, il y a le plus vieux pub de la ville, installé depuis 1360, le The Sheep Heid Inn sur Causeway. Enfin pour le meilleur Tea Time, pâtisseries ou petit dej, le Clarindas Tea Room sur Canongate Street.

Pour infos : niveau ambiance, les écossais sont d’une extrême gentillesse, et oui, ils sortent, pour certains, en Kilt dans les pubs !


En 2 jours, je n’ai évidemment pas eu le temps de tout faire, mais j’espère vous avoir donné l’envie d’y faire un tour. J’y retournerai c’est sur (il y a un vol direct de Poitiers !). Il me manque encore beaucoup de trésors à découvrir, comme les jardins botaniques.

Le temps était incroyablement capricieux entre soleil et neige violente, le temps changeait toutes les heures mais je pense que ma période fin janvier début février a donné la magie à mon séjour : les ruelles en pavés mouillés, se réchauffer dans les pubs, le vent…Ca alimente le côté mythes et légendes hantées de cette ville pleine de richesses !

Au retour, mon avion aura 2h de retard à cause du vent ! Finalement, l’Ecosse souhaitait me garder, et je serais bien restée.


Galerie Photos complète

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Pour d’autres récits de voyages (plus ou moins complets selon les destinations) ou simplement les photos, allez dans la rubrique Carnets de Voyage  !

5 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Excellent reportage, belles photos (quel type d’appareil ? ), bien écrit,comment tu fais avec tant de détail et d’info ?

    Aimé par 1 personne

    1. ultradelta dit :

      Merci c est très gentil ! J ai un lumix panasonic Tz7 que j’ai depuis 7 ans rien d extraordinaire et pour le reste je choppe des infos à droite à gauche pendant les visites ou des recherches après si des trucs m ont échappes. C est du temps …

      Aimé par 1 personne

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