Episode 6/8 : Tabasco, plage et dodo
Introduction : voici l’épisode 6/8 de mon road-trip à travers 4 États des USA. Après la côte Ouest, la côte Est et les grands parcs naturels, me voilà dans le sud pour 16 jours mois de mai, avec mes 2 supers amies. Autant vous dire que je ne sais par où commencer.
Je vais couper en 8 épisodes mes récits. Ils seront par ordre chronologique du voyage sauf concernant l’épisode « Pays des plantations ». Il me semble plus logique de rassembler toutes les plantations dans un seul article et ne pas les éparpiller.
Pour vous repérer, en bleu le trajet réalisé à travers la Louisiane, le Tennessee, le Mississippi et l’Arkansas (2000 miles)
Nous quittons Byron et ses alligators du Bayou, direction Houma. Avant d’arriver à l’hôtel, bien évidemment nous nous arrêtons sur la route pour visiter l’usine de Tabasco à Avery Island, puis à Cypremort Point (au State Park), plage donnant sur le Golfe du Mexique.
Avery Island (l’île de la Petite Anse) est un petit paradis pour la faune et la flore. Le site est resté naturel, posé sur une mine de sel formant un dôme, haut de 50m.Sur ce mont d’Avery Island se trouve entre autre, une grande réserve naturelle, mais également l’usine Tabasco. Étant grande consommatrice de ce petit jus de piment, il nous fallait la visiter.
Pour info : il vous faudra payer 1$ pour accéder à Avery Island
Histoire de l’île : Avery Island est donc le sommet d’une immense mine de sel en forme de petite montagne de longueur 5 km et de largeur 2km. Le nom de l’île vient de ses propriétaires, la famille Avery, installée en 1830 (auparavant, elle s’appelait île de la Petite Anse et était une plantation de cannes à sucre). C’est ici qu’a été découvert le tout premier gisement de sel des USA, vieux de plus de 180 millions d’années. L’île est occupée en grande partie par un parc naturel regroupant des espèces d’oiseaux protégés, d’où le surnom de Bird City. Pour se rendre compte de ce superbe endroit, on peut accéder au Jungle Gardens et admirer les plus de 2000 aigrettes, alligators, ratons-laveurs, ours bruns, 64 variétés de bambous géants….bref, une flore tropicale luxurieuse. Nous n’irons pas au Jungle Gardens car nous avions déjà fait pas mal de ballades faune et flore, et que l’usine de Tabasco n’attend pas.

Pour info : l’accès au Jungle Gardens est de 8$
Histoire du Tabasco : Edmund Mcllhenny est un banquier du Marynland qui vient s’installer en Louisiane et qui, a ses heures perdues, cultive ses propres plants de piments présents à Avery Island, pour en faire une sauce familiale (distribuée aussi à ses amis). A l’origine, il réutilise ses bouteilles vides d’eau de Cologne pour conserver le breuvage. A quelques kms d’Avery Island, à New-Orléans, une usine spécialisée dans les bouteilles d’eau de Cologne est en activité. Autre beau hasard, Avery Island regorge de sel, ingrédient indispensable à la préparation du Tabasco. Edmund décide donc d’augmenter sa production et de l’exporter à travers tout le pays, dès 1868.

La sauce piquante est encore aujourd’hui dirigée par un membre de la famille Mcllhenny (6e génération). Les piments qui, auparavant ne poussaient que sur Avery Island, sont désormais importés d’Amérique Centrale et du Sud mais les plants sont uniquement des plants Tabasco, restés intacts depuis la guerre de Sécession (les graines sont cultivées à Avery Island). La totalité de la production est cultivée à la main. Chaque ramasseur/récolteur de piment a un petit bâton rouge, si le piment correspond à la couleur du bâtonnet, alors il peut-être cueilli. Les piments sont ensuite broyés, mélangés à du sel puis macèrent dans des tonneaux en futs de chêne pendant 3 ans. Tous les tonneaux sont stockés à Avery Island. Des ouvriers sont uniquement chargés de remplacer les cerclages en fer qui s’abîment rapidement avec le sel. Après ces 3 ans, la purée de piment est mélangée à du vinaigre, macère encore durant 1 mois et bim : le tabasco peut enfin être mis en bouteille, toujours à Avery Island, avant d’être exporté dans le monde entier.

En France, nous ne connaissons que 2 sortes de Tabasco : le rouge et le vert. Il faut savoir qu’il existe 7 sortes de tabasco. En sortant de l’usine, arrêtez vous absolument à la boutique dédiée à l’univers de ce petit piment, avec des déclinaisons au Tabasco : glaces (très bonnes), confitures, chocolat, boissons….vous aurez également les piments natures, ou encore des objets de décoration, jusqu’à la bouteille géante gonflable (j’ai regretté de ne pas l’avoir prise pour le Hellfest !).

La visite est libre. Vous avez un petit plan (et pas un plant) pour vous y retrouver. Dès l’entrée, vous avez accès au musée dédiée à la famille McIlhenny et au Tabasco à travers les décennies.Vous passerez par les serres où sont cultivés les piments et leurs graines ainsi que la salle de maturation dans les tonneaux. A l’opposée, une immense bâtisse en briques rouges abrite les différents laboratoires que vous pourrez apercevoir : le mélange au vinaigre, la salle de mise en bouteille, l’exportation…

Pour info : la visite de la Tabasco Factory coute 5$. On vous remettra un bel autocollant à porter avec fierté, ainsi que 3 petits échantillons différent de Tabasco.

Après cette visite culturelle et gustative, direction la plage !

Il n’y a pas réellement de plage en Louisiane, pourtant, elle est bordée par le Golfe du Mexique. Cependant, un endroit échappe à la règle, il s’agit de Cypremort Point State Park

Si vous vous baignez ici, vous aurez les fesses dans la Baie de Vermilion (pour se la péter, on dira Vermilion Bay). Vous pouvez louez des petites maisons qui bordent la baie, ou simplement faire des barbecues mis à disposition, les pieds dans le sable. Le site est désert mais très mignon. Pour y accéder, il faut, en toute honnêteté, déposer 2$ dans une enveloppe à l’entrée (pas de contrôle).
Pour info : 2$ pour aller se baigner mais sauf – 3 ans et + 62 ans. Pourquoi 62 ans ? Mystère

Un autre mystère persiste : le sable. D’après les critiques dans le Petit Futé, Routard ou encore Tripadvisor, ce sable est soi disant blanc et fin, un paradis. Nous, une fois sur place, on a trouvé un sable noir à l’aspect de pétrole, hyper lourd, dans lequel on s’enfonce jusqu’aux genoux (hein Leslon !)…
Cela dit, le coin est très chouet’. Autour de ce « parc naturel », il y a un petit village de pêcheurs, constitué de maisons sur pilotis de toutes les couleurs. Les maisons sont séparées par un cours d’eau où sont garés des bateaux. Sur le derrière des maisons, une rue donnant sur la mer. On ne verra par contre pas un seul habitant.
Il est temps de reprendre la route vers Houma, ville qui nous accueillera pour la nuit. Prochain épisode, la route des plantations et enfin New-Orleans.
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